Le Pen et "l'éloge de la Gestapo" : Montebourg avait raison
Jean-Marie Le Pen a perdu mardi 12 le procès en diffamation intenté à Arnaud Montebourg, qui avait affirmé que l'ancien président du Front national avait fait "l'éloge de la Gestapo", le tribunal correctionnel de Paris ayant estimé que c'était vrai.
Chose rarissime, les juges de la 17e chambre, en charge des affaires de presse, ont en effet retenu "l'exception de vérité". Jean-Marie Le Pen, dont le tribunal a relevé la "mauvaise foi", a été condamné à verser 3.000 euros à l'ancien ministre PS Arnaud Montebourg pour procédure abusive.
Le 23 février 2014, en pleine campagne pour les municipales, le ministre du Redressement productif avait débattu avec Marine Le Pen. "Moi je n'oublie pas que le président d'honneur du FN a fait il y a quelques années l'éloge de la Gestapo et de l'occupation allemande", avait-il alors déclaré.
Allusion, notamment, aux propos du cofondateur du parti d'extrême droite sur l'occupation allemande, qui n'aurait pas été "particulièrement inhumaine".
Dans son offre de preuve, Arnaud Montebourg a produit plusieurs décisions de justice, desquelles il ressort, selon le tribunal, que Jean-Marie Le Pen a bel et bien fait l'éloge de la Gestapo et de l'occupation allemande.
Dans la quasi-totalité des cas, l'issue d'un procès en diffamation se joue non sur la véracité des propos litigieux, mais sur la "bonne foi" de celui qui les a tenus. C'est-à-dire que, faute de preuve parfaite, le tribunal ne peut que s'attacher à déterminer si le prévenu avait ou non suffisamment d’éléments pour tenir les propos poursuivis.
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