Les députés REM ouvrent leur séminaire pour accorder leurs violons

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Par AFP
Publié le 18 septembre 2017 - 12:25
Mis à jour le 19 septembre 2017 - 00:45
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Le chef de file des députés REM Richard Ferrand à Paris, le 4 juillet 2017
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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Le chef de file des députés REM Richard Ferrand à Paris, le 4 juillet 2017
© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Appels à l'"audace", exercices de "team-building" et message de "confiance" du Premier ministre: les députés REM, réunis en séminaire jusqu'à mardi, veulent "construire une culture commune" pour "repartir sur de bonnes bases", avant la rentrée parlementaire.

Dans la soirée, Edouard Philippe, venu dîner avec les élus et se décrivant comme "marcheur", les a appelés à être "sereins", promettant de "dérouler la politique" sur laquelle ils se sont engagés, selon des propos rapportés par des participants.

"Le groupe est solide, le gouvernement à confiance en vous. (...) Beaucoup de travail nous attend" et "nous serons dans quelques mois fiers du résultat", a-t-il ajouté en substance, selon un autre convive.

Et "on fait comme on a dit", a lancé le chef du gouvernement (issu de LR), au vu d'un tweet de la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa.

"Message de confiance, de sérénité et de détermination d'EPhilippePM aux députés de LREM", a renchéri le secrétaire d'Etat aux Relations avec le gouvernement Christophe Castaner.

D'autres ministres, répartis dans les différentes tables, ont participé au dîner, selon des participants, citant Bruno Le Maire, Benjamin Griveaux ou encore Jacques Mézard.

Un "apéritif des territoires" avait précédé le repas, avec des spécialités apportées par les députés: tomme de 9 kilos pour une élue, "Jésus" de Lyon pour Bruno Bonnell, Ricard pour Aurore Bergé, bières amiénoises pour Barbara Pompili...

La journée avait commencé par un "mot d'accueil" de leur chef de file, Richard Ferrand les exhortant à "l'audace", alors que le contexte social et politique s'est tendu depuis l'été.

Les élus avaient enchaîné avec des exercices d'esprit "start-up", se rassemblant notamment en cercle, du plus jeune au plus âgé pour "un petit jeu", a rapporté l'un d'eux. Marchant un peu au hasard, ils devaient s'arrêter avec la musique et répondre à des questions du type: "Qu'est-ce qui nous motive?".

Quelque 290 élus se sont inscrits pour ce séminaire à huis clos jusqu'à mardi aux Docks d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), selon une source parlementaire, sur les 313 membres du groupe. Le président de l'Assemblée François de Rugy (REM) était présent.

Encadrés de formateurs extérieurs, choisis par le pôle formation du groupe, et après un "gros travail en amont" selon Laurent Pietraszewski, ex-spécialiste des ressources humaines, les élus avaient répondu à un questionnaire sur leurs attentes pour cette journée de "coworking".

Ils se sont retrouvés en plus petits groupes pour d'autres ateliers "dans un état d'esprit très start-up", a tweeté Marie Guévenoux, photo à l'appui.

- 'Petits calages' -

"On a eu ce matin une séance de brainstorming, pour réfléchir au type de député qu'on voulait être, à ce qui nous avait gêné, ce dont on était fier. Des choses quasiment intimes", a-t-elle ensuite expliqué à l'AFP.

Il y a eu aussi des échanges sur "ce qu'un parlementaire peut attendre de son groupe, de son mouvement et du gouvernement", dans une "ambiance très bon enfant", a rapporté un député, évoquant comme bémol "le ton des animateurs parfois inadapté au mandat représentatif, peut-être trop bienveillant".

Après cette étape pour "mieux partager les richesses que chacun porte en lui", la journée de mardi vise à "travailler de manière approfondie sur les grands textes" de rentrée, dont la loi antiterroriste et le budget, selon M. Ferrand.

L'adoption des lois "ne suffit pas, il faut aussi de la promotion", a notamment souligné Sacha Houlié, vice-président de l'Assemblée.

Réfutant tout couac en session extraordinaire au sein du groupe, qu'un premier séminaire en juin n'avait pas permis d'éviter, M. Ferrand a assuré que tout irait "encore mieux" après ces journées. Aux critiques sur sa discrétion avant l'été, l'élu a rétorqué qu'il ne fallait "pas confondre être présent au travail et être absent dans les médias".

Plusieurs députés ont assuré avoir planché sur le règlement de l'Assemblée durant la pause estivale, même si "le livre est assez épais", comme l'a observé Bruno Fuchs (apparenté MoDem).

Certains reconnaissaient être "toujours en phase d'apprentissage", telle Laetitia Avia, Xavier Roseren prédisant un nouveau départ "sur des bonnes bases" après de "petits calages".

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