Lycées : Valérie Pécresse dénonce les retards de chantiers en Ile-de-France
A quelques jours de la rentrée scolaire et un peu plus de trois mois des élections régionales, Valérie Pécresse dénonce les retards de chantiers pour les lycées d'Ile-de France. La député (LR) des Yvelines et candidate à la présidence de la région a attaqué la gauche au pouvoir en Ile-de-France, dénonçant son "indifférence" et sa "passivité" sur la question de ces retards.
"Nous sommes passés de deux chantiers sur trois en retard l’an dernier, à trois chantiers sur quatre cette année, soit 120 dans l’ensemble de la région", a-t-elle déclaré mardi 25 lors d'une conférence de presse. Battue en 2009 par le socialiste Jean-Paul Huchon, elle lui reproche d'avoir "promis 17 lycées neufs, plus deux lycées internationaux. Au total, il n’aura fait que six lycées et on attend le premier lycée international".
La député n'est pas avare de chiffres ni d'exemples pour défendre son point de vue. Parmi les 120 lycées dont les travaux seraient en retard, elle mentionne ainsi 45 chantiers "fantômes". Promis en 2001, les travaux n'auraient toujours pas démarré ou été abandonnés. Huit, annoncé la même année, auraient été lancés mais toujours pas livrés au bout de 14 ans.
Des chiffres auxquels la gauche n'adhère pas. Le Conseil régional d'Ile-de-France fait remarquer que certains de ces chantiers "fantômes" ou en retard concernent des lycées dont les travaux ont été abandonnés. Seuls six opérations inscrites au programme prévisionnel des investissements (PPI) de la région n'auraient pas été lancées. La vice-présidente (PCF) de la région en charge des lycées, Henriette Zoughebi, citée par Le Parisien, invoque notamment le recours aux PME plutôt qu'aux grandes entreprises "pour favoriser l'emploi". "Parfois, nous devons faire face à la cessation d’activité de l’une d’entre elles, ce qui peut retarder le chantier. Mais nous assumons ce risque".
Mais ce ne sont pas les seuls reproches de Valérie Pécresse, pour qui le Conseil régional n'a pa su anticiper l'augmentation du nombre de lycéens, notamment ceux issus du baby boom de 2000: "Il manque 2.500 places en lycée en Ile-de-France -soit deux lycées- et qu’il en manquera 18.000 en 2022, au regard des programmes de construction prévus", affirme l'élue.
"S’il y a des lycées saturés, il y en a aussi qui se vident. D’où notre volonté d’y diversifier l’offre de formation", rétorque Henriette Zoughebi.
Après avoir dressé le bilan de ses adversaires politiques, Valérie Pécresse dévoilera la semaine prochaine son projet sur les lycées dont elle dit vouloir faire une priorité de son programme.
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