Macron à Las Vegas : le parquet attend "plus d'informations"
Le parquet national financier (PNF) a déclaré mercredi à l'AFP attendre "plus d'informations" sur les soupçons de favoritisme autour d'un déplacement à Las Vegas de Macron, alors ministre de l'Economie, pour envisager "les suites éventuelles".
Le parquet national financier "a pris connaissance de l'article du Canard enchaîné" et "s'est rapproché de l'Inspection générale des finances pour obtenir plus d'informations", a affirmé un porte-parole du PNF.
"Dès que nous aurons plus d'éléments, nous envisagerons avec le parquet de Paris les suites éventuelles à donner", a-t-il ajouté.
Dans son édition de mercredi, le Canard enchaîné affirme que l'Inspection générale des finances (IGF) soupçonne un délit de favoritisme concernant l'organisation en janvier 2016 d'une soirée à Las Vegas, où Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, avait rencontré des entrepreneurs français.
L'opération, d'un coût de quelque 380.000 euros, avait été confiée au géant Havas sans appel d'offres, selon l'hebdomadaire.
"M. Macron n'est absolument pas concerné par ces soupçons", a assuré l'entourage du candidat du mouvement En Marche! à la présidentielle.
"Je n'ai pas pris connaissance de cela, mais je ne pense pas que ce soit mon ministère qui ait organisé un événement sans appel d'offres", a réagi Emmanuel Macron lors d'un déplacement aux Mureaux (Yvelines). "Je pense que ça peut être des agents de l'Etat ou en tout cas des entités publiques, mais je demande à vérifier les faits", a-t-il dit.
"Mon ministère, lorsque j'étais ministre, a toujours respecté les règles des appels d'offres et des marchés publics", a également assuré le candidat.
Ces révélations du Canard enchaîné interviennent après celles sur des soupçons d'emplois fictifs au sein de la famille de François Fillon, qui ont déclenché l'ouverture rapide d'une enquête judiciaire par le PNF et fragilisé la campagne du candidat de la droite à la présidentielle.
"J'aimerais bien que le PNF se saisisse rapidement. Ça va être intéressant de voir si Mme Houlette (procureur financier, NDLR) se précipite pour se saisir de cette affaire ou pas", a déclaré mercredi le chef de file des députés Les Républicains, Christian Jacob, au sujet de l'article concernant Emmanuel Macron.
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