Macron :les assassins du père Hamel ont "échoué" à "exacerber la peur"
Les assassins du père Hamel ont "échoué" à "exacerber la peur des Français" et "la soif de représailles", a affirmé mercredi le président Emmanuel Macron à Saint-Etiennne du Rouvray, en soulignant que "la République n'a pas à combattre une religion".
"La République n'a pas à combattre une religion, ni à vouloir se substituer à elle", a-t-il dit lors de l'hommage national au père Jacques Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, où le prêtre octogénaire a été égorgé le 26 juillet 2016 dans son église.
Mais "chaque religion, dont les responsables sont ici présents, a à mener sa part de combat pour que jamais la haine, le repli, la réduction de ce que nous sommes ne puisse triompher", a-il souligné.
La solidarité exprimée après cet attentat jihadiste a rappelé "à tous les Français que la République n'est pas le règne du relativisme", a encore déclaré le chef de l'Etat lors de la cérémonie d'hommage au prêtre assassiné en pleine messe par deux jihadistes.
"Au coeur de nos lois et de nos codes forgés par l'Histoire, il est une part qui ne se négocie pas, une part sur laquelle on ne porte pas la main, une part , j'ose le mot, sacrée. Cette part, c'est la vie d'autrui", a-t-il ajouté. Auparavant, il avait assisté à une messe célébrée par l'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, en présence du Premier ministre Edouard Philipe et du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
La République "oeuvre chaque jour à ce que chacun puisse croire ou pas, dans l'intensité et l'intimité de sa foi en homme libre", a rappelé M. Macron.
"Elle est là, la force de notre Nation, dans cette capacité à entendre et faire siennes les paroles de fraternité et de charité que l'Eglise de France prononça voici un an, dans cette capacité à réunir autour du corps supplicié d'un prêtre, l'imam, le pasteur et le rabbin", a ajouté le chef de l'Etat.
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