Manuel Valls : Ce qu'il faut retenir de son discours au congrès du PS

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VL
Publié le 06 juin 2015 - 18:47
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Manuel Valls au congrès du PS de juin 2015.
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©Régis Duvigneau/Reuters
Manuel Valls a été largement applaudi par les militants lors de son discours au congrès du PS, ce samedi.
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Le Premier ministre Manuel Valls a tenu ce samedi son discours lors du Congrès du parti socialiste. Appelant à l'union de la gauche, il a notamment obtenu les acclamations des militants en évoquant le travail de François Hollande ou l'esprit du 11 janvier. Il a également sévèrement critiqué le retour de Nicolas Sarkozy.

Manuel Valls a tenu à rassembler les troupes lors du congrès du Parti socialiste ce samedi, avec un discours de près d'une heure. Tous les sujets, de l'état du PS aux réformes en cours en passant par la politique étrangère y sont passés. Certains ont toutefois plus retenu l'attention.

Une gauche moderne et rassemblée

Considéré par une partie de la gauche, notamment les frondeurs du parti socialiste, comme trop libéral, Manuel Valls a eu à cœur de défendre une gauche non pas libérale mais qui doit s'adapter à un monde en plein changement: "Dans ce monde globalisé, l'Etat providence doit faire face à la fragilité de son financement".

Une évolution qui ne doit cependant pas se faire au mépris de l'identité socialiste ni des plus faibles selon Manuel Valls qui a régulièrement donné du "camarades" aux militants présents. Ainsi si "la gauche a évolué dans son rapport aux entreprises", pour Manuel Valls, les entreprises visées, "ce n'est pas le CAC 40 c'est la multitude des PME".

Appelant à l'union de la gauche et des écologistes pour les prochaines élections, il a rappelé que la victoire Jean-Christophe Cambadélis était celle de l'exécutif qui avait soutenu sa motion. Il a conclut son discours en martelant que la gauche devait être rassemblée.

 

L'hommage à François Hollande

Tout au long de son discours, Manuel Valls a défendu l'action de son gouvernement et du précédent depuis 2012 à travers les différentes réformes effectuées. Parlant du rôle de grande puissance de la France, il a lancé: "amis, camarades, soyons fier du président de la République qui incarne avec courage la voix de la France", offrant ainsi à François Hollande une longue standing ovation par procuration.

"Je suis persuadé que François est en train de vous entendre et ces applaudissements sont importants parce qu'il est un grand président de la République et que la France a besoin de le savoir", a réagi le Premier ministre.

A demi-mot, Manuel Valls a également laissé entendre qu'il ne serait pas candidat en 2017 face à un François Hollande légitime à sa propre succession: "Il n'y a pas d'aventure personnelle, que des réponses collectives" a-t-il déclaré, mentionnant sa "loyauté sans faille à l'égard du président de la République".

 

L'esprit du 11 janvier

Grand enjeu de ce quinquennat, la laïcité et la lutte contre le terrorisme ont également tenus une place importante dans le discours de Manuel Valls. Sur le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie, il a appelé à "ne rien laisser passer, aucun mot, aucune insulte". C'est selon lui ce que les Français ont voulu exprimer le 11 janvier dernier après l'attentat contre Charlie Hebdo. A la mention du slogan "nous sommes Charlie", il obtient une seconde standing-ovation.

 

L'attaque contre Nicolas Sarkozy

Le Premier ministre n'a pas mâché ses mots envers le président des Républicains et la droite en général. Il a évoqué le choix du nouveau nom de l'UMP comme "la privatisation d'un bien commun". Et de tacler Nicolas Sarkozy sur l'absence de nouveaux arguments depuis 2007 :"En guise de renouveau on nous propose un grand retour en arrière. Quand la droite n'a rien à dire, elle renvoie aux clichés (…).Renvoyons la sereinement à son bilan (…). J'invite le chef de l'opposition à méditer sur le passé avant d'envisager l'avenir et de chercher sa revanche sur nous".

Applaudi, Manuel Valls a poursuivi: "Nicolas Sarkozy est déjà un problème pour le pays. (…) Je ne veux pas (qu'il) récidive et continue d'ouvrir un peu plus la porte à l'extrême droite".

Après un dernier hommage à Jean-Christophe Cambadélis, et un "Vive la République! Vive la France!", Manuel Valls  a quitté la tribune sous les applaudissements des militants socialistes. Il devait par la suite se rendre à Berlin pour assister à la finale de la Champions's League entre la Juventus de Turin (Italie) et le FC Barcelone (Espagne), ville dont-il est originaire.

 

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