Marine Le Pen demande "d'autoriser" les "gilets jaunes" à manifester sur les Champs-Élysées

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 29 novembre 2018 - 10:06
Image
Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale le 27 novembre 2018 à Paris
Crédits
© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Marine Le Pen a souhaité jeudi que le gouvernement autorise les "gilets jaunes" à manifester samedi sur les Champs-Élysées.
© Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Marine Le Pen a souhaité jeudi que le gouvernement autorise les "gilets jaunes" à manifester samedi sur les Champs-Élysées, dans une "forme de considération" à leur égard, ou bien ferme la célèbre avenue parisienne pour éviter les violences de samedi dernier.

"Ce serait une forme de considération du gouvernement à l'égard des +gilets jaunes+ d'autoriser cette manifestation" sur les Champs-Élysées, a déclaré sur Europe 1 la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN).

"Si les Champs-Élysées sont interdits aux +gilets jaunes+, ce sera ressenti par les +gilets jaunes+ en réalité comme un acte d'humiliation supplémentaire, une forme de mépris supplémentaire", a fait valoir la députée du Pas-de-Calais.

"Les Champs-Élysées, c'est une avenue qui est le symbole de la France. Or les +gilets jaunes+, c'est le peuple français. (..) Ils ont envie de se réapproprier ce qu'ils considèrent comme leur appartenant", a-t-elle plaidé.

"Le gouvernement devrait autoriser" la manifestation "en l'encadrant, en mettant en place les conditions pour que des éventuels radicaux, casseurs, etc, soient immédiatement interpellés, pour ne pas qu'ils salissent cette belle et grande manifestation populaire", a ajouté la finaliste de la présidentielle en 2017.

Mais "si le gouvernement refuse (la manifestation), alors il ferme les Champs-Élysées", a suggéré la responsable politique.

"Ouvrir les Champs-Élysées et, quand tout le monde est sur les Champs-Élysées, donner l'ordre aux CRS de charger la foule, ça ce n'est plus admissible", a-t-elle jugé, en référence aux violences qui ont émaillé la manifestation de samedi dernier.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait attribué ces violences à des "séditieux" de "l'ultradroite" qui "ont répondu à l'appel notamment de Marine Le Pen".

La veille, Mme Le Pen s'était étonnée que les manifestants ne soient pas autorisés à défiler sur les Champs, après qu'un rassemblement place de la Concorde avait été interdit par les autorités.

L'eurodéputé RN Nicolas Bay s'est "réjoui qu'il y ait un dialogue" entre les "gilets jaunes" et le gouvernement mais a estimé, jeudi sur franceinfo, que "ça ne sera pas suffisant" et qu'il fallait "des actes".

Il a critiqué le fait que le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, "chef de parti", aille manifester à Paris samedi, "une manière de récupérer" un mouvement "qui lui échappe totalement", selon lui. "Ce n'est pas crédible. Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle défendait des hausses d'impôt", a fait valoir M. Bay.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.