Marine Le Pen : "Mieux vaut être un djihadiste qu’une députée qui dénonce les abjections de l’Etat islamique"
Marine Le Pen ne digère visiblement pas la levée de son immunité parlementaire par l'Assemblée nationale ce mercredi 8. En effet, la présidente du Front national avait diffusé sur son compte Twitter en 2015 des image d'exactions de l'organisation Etat islamique ce qui lui a valu d'être sous le coup d'une information judiciaire pour "diffusion d''images violentes".
La décision du bureau de l'Assemblée nationale a provoqué la colère de la fille de Jean-Marie Le Pen qui a tweeté: "Mieux vaut être un djihadiste qui rentre de Syrie qu’une députée qui dénonce les abjections de l’Etat islamique: on prend moins de risques judiciaires". Elle a également dénoncé via un communiqué une tentative de "museler celle qui incarne l'opposition et l’alternative au pouvoir en place".
Mieux vaut être un djihadiste qui rentre de Syrie qu’une députée qui dénonce les abjections de l’Etat islamique : on prend moins de risques judiciaires... MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 8 novembre 2017
Même son de cloche du côté des autres élus FN. "Il vaut mieux défoncer le crâne d’un opposant comme l’a fait un député LREM que d’utiliser sa liberté d’expression contre l'islamisme", a notamment affirmé le député Bruno Bilde, en référence à M'jid El Guerrab, mis en examen en septembre après une agression, en flagrant délit.
Levée d’immunité parlermentaire de Marine Le Pen : à l’Assemblée nationale, il vaut mieux défoncer le crâne d’un opposant comme l’a fait un député LREM, que d’utiliser sa liberté d’expression contre l’islamisme ! C’est une honte. #SoutienMarine
— Bruno Bilde (@BrunoBilde) 8 novembre 2017
Par ces images publiées sur Twitter, elle entendait protester contre le "parallèle ignoble" EI-FN dressé selon eux par le journaliste Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC. Marine Le Pen avait posté trois photos avec le texte "Daech; c'est ça!": un homme sous les chenilles d'un char, un homme enflammé dans une cage, un corps d'homme décapité, tête posée sur le dos. Elle avait ensuite retiré la photo de James Foley, qui avait "profondément choqué" la famille de l'otage américain exécuté par l'EI.
Le Code pénal punit de trois ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende la diffusion d'"un message à caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine" lorsqu'il est "susceptible d'être vu ou perçu par un mineur" comme c'est le cas sur les réseaux sociaux.
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