Martinez (CGT) : Macron "pense que les Français sont des imbéciles"

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Par AFP
Publié le 25 août 2017 - 11:40
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Le numéro un de la CGT Philippe Martinez, le 24 juillet 2017 à Paris
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© bertrand GUAY / AFP/Archives
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez, le 24 juillet 2017 à Paris
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Philippe Martinez a critiqué vendredi les déclarations d'Emmanuel Macron, qui avait dit la veille que les Français "détestent les réformes", en affirmant que ce n'est "pas la première fois" que le président de la République considérait les Français comme "des imbéciles".

"La France n'est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n'y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes", a déclaré jeudi le président de la République devant la communauté française de Bucarest, lors d'une visite en Roumanie.

"Ca veut dire que les Français, quand on leur propose une réforme, ils sont trop bêtes pour comprendre ce qu'on leur propose", a réagi vendredi M. Martinez, dans une interview sur BFMTV/RMC.

"Ce n'est pas la première fois que Monsieur Macron pense que les Français sont des imbéciles", a-t-il ajouté. "Les Français refusent les mauvaises réformes", a déclaré le numéro un de la CGT. "Une réforme doit "améliorer la situation de ceux qui ont du boulot, qui n'en ont pas, ou des précaires", a-t-il dit. "Une réforme, c'est du progrès social. Toutes les réformes qu'on nous propose depuis des décennies vont à l'encontre des intérêts des salariés", a-t-il ajouté.

M. Martinez a renvoyé la critique à M. Macron : "c'est lui le conservateur, puisqu'il fait la même chose que ses prédécesseurs (en matière de réformes, NDLR). La loi travail aujourd'hui, c'est la même que l'année dernière, en pire", a-t-il affirmé.

Le secrétaire général de la CGT, a de nouveau critiqué la réforme du code du travail, qui a fait l'objet d'un dernier round de concertation cette semaine, disant qu'elle "va renforcer la précarité" et "va plaire beaucoup aux chefs des grandes entreprises".

Il a également dénoncé le fait que les syndicats n'aient pas eu accès aux projets d'ordonnances, lors de l'ultime round de concertation de cette semaine au ministère du Travail: "Nous n'avons aucun texte, mais on connait les tendances et les tendances majeures, c'est la continuité en XXL de ce qui s'est fait l'année dernière et qui s'est fait pendant des décennies et qui ne marche pas", a-t-il dit.

De son côté, Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, interrogé sur France Info, a dit "ne pas comprendre" les déclarations d'Emmanuel Macron.

"Des réformes, il y en a eu", a-t-il ajouté, comptabilisant "160 textes sur le droit du travail depuis une dizaine d'années". "On ne peut pas dire que la France n'est pas réformable!", a-t-il insisté.

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