Mis en cause par "Le Canard enchaîné", Thierry Solère répond et attaque
"Le Canard enchaîné" affirme dans son édition à paraître mercredi 15 que Thierry Solère est l'objet d'une enquête pour fraude fiscale mais aussi que pèse sur le député des Hauts-de-Seine et porte-parole de François Fillon des soupçons de "possibles conflits d'intérêts" et quant à l'emploi de son épouse. Contacté par FranceSoir, celui-ci a répondu dès ce mardi 14, niant en bloc ces accusations.
Thierry Solère a confirmé qu'il attaquait l'hebdomadaire satirique "pour diffamation". "Je n'ai jamais omis de payer mes impôts, suis parfaitement à jour et n'ai commis aucun délit fiscal", assure-t-il.
Le parquet de Nanterre a confirmé mardi à l'AFP sans plus de détails qu'une enquête préliminaire est en cours depuis le 6 septembre 2016 suite à la plainte pour fraude fiscale de Bercy visant M. Solère, pour des faits s'étalant de 2010 à 2013. Selon Le Canard enchaîné "le couple Solère a omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la dernière année. L'+oubli+ lui a valu une +saisie arrêt sur salaire+".
Mais l'hebdomadaire satirique affirme également que l'épouse de Thierry Solère, qui est aussi son assistante parlementaire, "oeuvre dans le conseil" auprès de la société Lerins Communication. Cela alors qu'il est indiqué dans la déclaration d'intérêts et d'activités de M. Solère que son épouse était "sans activités autres" .
"Ma femme n'a plus de société de conseil depuis plus de 10 ans", rétorque Thierry Solère. Et de renvoyer à la déclaration qu'il avait faite en septembre 2016 (ci-dessous), lorsqu'il avait été l'objet d'un nouveau contrôle fiscal. Il se disait alors "victime du cabinet noir de l'Elysée".
Le député ne s'est en revanche pas exprimé sur d'autres accusations. Le Canard assure ainsi que l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) et la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) se sont penchés sur les déclarations du parlementaire qui "avaient déjà alerté (...) quant à de possibles conflits d'intérêts", car M. Solère était simultanément parlementaire mais aussi salarié par le groupe Chimirec en tant que conseiller pour 12.000 euros brut mensuel. Un dirigeant de Chimirec interrogé par Le Canard enchaîné dit ne l'avoir "jamais vu".
(Voir ci-dessous le communiqué de Thierry Solère daté du 2 septembre 2016):
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