Montebourg : "baisse d'impôts", "retour au plein emploi"...les promesses du candidat
Il est sûr de lui. Dans un entretien aux Echos publié ce mercredi 7, le candidat à la présidentielle promet, s'il est élu, un retour au plein emploi d'ici dix ans. "Je suis convaincu que le plein emploi est possible si l'on fait les bons choix", assure-t-il, prônant pour ce faire l'investissement dans la croissance. Ainsi, dès les cent premiers jours de son mandat, l'ancien ministre du Redressement productif voudrait "lancer des transformations structurelles pour organiser le redécollage économique". "Une baisse des impôts, de 10 milliards d'euros sur tous les leviers-impôt sur le revenu, CSG, impôts locaux...- pour les classes moyennes et populaires victimes de l'austérité fiscale. Ensuite, une mesure de relance de l'investissement par les infrastructures- transports, haut débit-à hauteur de 20 milliards d'euros", développe-t-il, arrivant ainsi à "2 points de croissance en plus à horizon de cinq ans, 500.000 chômeurs de moins, une dette qui diminue de 10 points et un déficit budgétaire stable".
Car Montebourg l'assure, le déficit sera maîtrisé "sur l'ensemble du quinquennat". "ll s'agit de faire exactement l'inverse de ce qui a été fait pendant les quinquennats Sarkozy et Hollande: des hausses d'impôts qui coulent l'économie, font exploser la dette et le nombre de chômeurs, sans diminuer de façon spectaculaire le déficit", explique-t-il, reprochant également au président actuel de ne "pas avoir tiré les leçons de l'échec mondial de l'austérité". "Si le bilan est indéfendable, ce n'est pas simplement parce que l'échec est cuisant mais parce que le quinquennat a été placé sous l'égide du renoncement et du reniement", lâche-t-il sévèrement.
Pour réussir là où le chef de l'Etat a échoué, le candidat compte, entre autres, "libérer le crédit" pour redonner du souffle aux entreprises françaises. "Je propose une banque d'encouragement au risque, pour faire ce que la BPI (Banque publique d'investissement, NDLR) ne fait qu'au compte-goutte: le cautionnement du crédit et la mutualisation du crédit", détaille-t-il. Et de poursuivre: "Nous allons également drainer 10 à 20% de l'épargne de l'assurance-vie vers l'investissement des PME et investir massivement -100 milliards sur cinq ans- dans les économies d'énergie sur les bâtiments publics et privés".
Et, comme rien de tout cela ne sera possible sans le concours de l'Europe, Montebourg, "Européen convaincu", réclame un "plan de relance dans toutes les économies en même temps". "Nous vivons une situation d'urgence: huit ans après la faillite de Lehman Brothers, on ne peut plus raconter aux Européens que l'on sortira de la crise par des sacrifices sur les classes moyennes, sur les classes populaires ou sur la jeunesse", conclut celui qui, en tant qu'"inventeur des primaires", se dit "naturellement porté à se présenter" dans ce cadre.
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