Plan Vigipirate : François Hollande maintient la mobilisation de 10.000 militaires
Deux mois après les attentats de janvier qui ont fait 17 morts à Paris et dans la région parisienne, la menace terroriste est encore élevée en France. En conséquence, François Hollande a décidé de "maintenir l'engagement des armées sur le territoire national à hauteur de 10.000 militaires" en "soutien" des forces du ministère de l'Intérieur. Dans le détail, "7.000 d'entre eux sont déployés dans la durée, principalement pour la surveillance et la protection de sites à caractère confessionnel particulièrement menacés", a précisé l'Elysée dans un communiqué publié ce mercredi.
Le chef de l'Etat envisage également moins de suppressions de postes que prévu dans les armées. François Hollande souhaite ainsi que "les mesures nécessaires" soient prises "pour adapter l’organisation des armées à cette évolution de leur mission et leur permettre d’apporter une protection adaptée à l’évolution des menaces et aux besoins de protection des Français".
Le 21 janvier déjà, François Hollande avait sauvé, au cours d'un précédent Conseil de défense réuni à l'Elysée, 7.500 postes dans l'armée sur les 34.000 qui devaient initialement disparaître sur la période 2015-2019. A l'origine, 7.500 postes devaient être supprimés dès cette année. A présent, le nombre de suppressions de postes doit être ramené à environ 6.000.
Ces annonces interviennent alors que le groupe Etat islamique vient de publier une nouvelle vidéo dans laquelle les djihadistes menacent directement la France et les juifs. "Vous les juifs, Allah nous a permis de tuer vos frères sur le sol français, et ici sur la terre de l'Etat islamique. Les jeunes lions du califat vont tuer ceux que le Mossad imbécile a envoyés pour espionner les moudjahidins et les musulmans (...). Les conquêtes islamiques viennent de commencer, les juifs tremblent car la promesse est proche", a déclaré en français un des membres du groupe terroriste.
Au début du mois de mars, une source gouvernementale avait affirmé que les niveaux actuels du plan Vigipirate, "alerte attentat" pour l'Ile-de-France et les Alpes-Maritimes, et "vigilance renforcée" pour le reste de la France, devaient être prolongés de "plusieurs mois". Ces mesures de sécurité avaient été déclenchées en réponse aux attentats des frères Kouachi contre la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier, et d'Amedy Coulibaly à Montrouge et contre l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le 8 et 9 janvier.
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