Pour Manuel Valls, le candidat idéal pour la présidentielle a un profil... très proche du sien
Manuel Valls a décrit jeudi 17 à Berlin un candidat idéal pour la présidentielle française, notamment pour battre Marine Le Pen, en décrivant un profil très proche du sien et sans citer le président sortant François Hollande.
L'allusion était tellement transparente que le Premier ministre a lui même reconnu que sa réponse risquait de lui valoir "des ennuis".
"Quel doit être le candidat pour battre Marine Le Pen?", demande un participant à un forum économique devant lequel le Premier ministre venait de se prononcer dans la capitale allemande.
"Je fais attention parce qu'il y a de la presse française", a d'abord répondu le Premier ministre après un silence gêné, faisant rire la salle.
"C'est celui ou c'est celle, je suis neutre, qui permet de préserver le modèle républicain, c'est très français, c'est-à-dire nos valeurs, ça c'est essentiel", a-t-il poursuivi.
"Dans ces valeurs il y a bien sûr l'autorité, la sécurité", a-t-il dit en citant deux des piliers de son identité politique, "et en même temps la fermeté nécessaire, et en même temps, la bienveillance, la générosité, la solidarité", a-t-il ajouté.
Manuel Valls cache de moins en moins son ambition de remplacer François Hollande à la présidentielle si ce dernier renonçait à se représenter, accentuant ainsi la pression sur le président sortant.
"C'est ce modèle républicain, mais aussi l'égalité femmes-hommes, la laïcité à la française (...), faire la belle démonstration que l'islam est fondamentalement compatible avec nos valeurs. Et c'est celui qui préserve aussi le modèle social, je pense à son financement, alors que le modèle de l'extrême droite, c'est jeter les uns contre les autres".
"Voilà le profil, mais ça doit être le profil de celui ou de celle qui incarne ces valeurs républicaines", a dit M. Valls, décrivant également "une personne qui porte profondément le projet européen".
"Et il y a autre une condition: c'est de dire les choses, c'est de les décrire, que les peuples comprennent que celui ou celle qui leur parle comprend leurs difficultés de tous les jours", a-t-il lancé.
"Mais je m'arrête parce je suis en train de décrire un profil là et je risque d'avoir des ennuis", a-t-il ajouté.
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