Primaire de la droite : Juppé et Fillon sceptique quant à la question posé à Sarkozy sur Takieddine
François Fillon a jugé "légitime" sur le fond mais "inappropriée" sur la forme la question posée durant le débat à Nicolas Sarkozy sur des accusations de financement libyen, Alain Juppé jugeant pour sa part "contestable" d'"agiter" ce sujet "sans preuves". Nicolas Sarkozy s'est indigné jeudi soir d'une question du journaliste de France 2 David Pujadas sur les déclarations à Mediapart, puis devant la justice, de l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine qui assure avoir remis des valises d'espèces à M. Sarkozy et son camp avant la présidentielle de 2007, sans toutefois prouver que l'argent était destiné au financement de la campagne.
"Quelle indignité. Nous sommes sur le service public. Vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur ? Ce n'est pas l'idée que je me faisais du service public. C'est une honte", a lancé l'ancien président. La question "est légitime dans la mesure où c'est l'actualité. Mais je trouve que la manière dont ça a été fait, le moment où cette question a été posée, étaient inappropriés", a réagi François Fillon vendredi sur RMC et BFMTV. L'ancien Premier ministre avait été le premier, fin août, à décocher une flèche sur le terrain des affaires, lançant: "Qui imagine le Général de Gaulle mis en examen ?" Nicolas Sarkozy est mis en examen dans deux affaires. Cette phrase, "je la répète tous les soirs dans toutes les salles qui m'ont accueillies en France, et à chaque fois je reçois un accueil immédiat et spontané", a assuré M. Fillon.
De son côté, Alain Juppé a estimé sur France Info que les journalistes étaient "libres de poser les questions qu'ils veulent poser. Cela dit, c'est vrai qu'il est un peu scandaleux de voir ressurgir régulièrement ces accusations. Et chaque fois que je lis un article sur le sujet, quelle est la conclusion ? Pas de preuve. Voilà. Donc je pense qu'en permanence agiter ceci sans preuve est assez contestable". "Tant que des preuves ne sont pas apportées, je fais confiance à la présomption d'innocence", a ajouté le maire de Bordeaux.
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