Primaire à gauche : est-il possible de ne pas payer tout en participant au second tour ?
Par envie de se défouler ou de polluer la primaire d'un parti honni, nombreux sont ceux qui souhaiteraient participer à la primaire de la gauche mais sont rebutés par un écueil: la difficulté à débourser un euro en ces temps où tellement de choses sont gratuites... Mais au fait, existe-t-il une astuce pour éviter de passer à la caisse au second tour de dimanche 29?
Les organisateurs de la primaire de la Belle alliance populaire sont catégoriques: toute personne souhaitant participer au scrutin (ouvert à tous les électeurs, et même un peu plus de monde...) doit s'acquitter de la somme d'un euro très exactement, en plus de signer la charte garantissant qu'il adhère aux valeurs de la gauche, avant toute opération de vote. Ils sont même très précis sur les modalités de paiement: seules les pièces "jaunes" (10, 20 et 50 centimes) ainsi que celles d'1 et de 2 euros seront acceptées, exit donc les billets et autres pièces rouges. Le rendu de monnaie aussi est prévu, contrairement à ce qu'avait fait la droite lors de sa primaire de novembre dernier, provoquant quelques remous dans certains bureaux de vote.
Cette somme est ainsi exigée au titre de la participation aux frais d'organisation de la primaire. Et pas moyen de contourner la règle a priori car aucun tarif préférentiel ou dispense ne sont prévus, que ce soit pour les handicapés, les chômeurs ou autres.
"Quoi?? Payer pour participer à un vote alors que nos ancêtres sont morts pour le suffrage universel??", s'insurgent certains sur les réseaux sociaux. Et si l'on peut leur donner raison sur le principe (bien que le suffrage ne soit réellement universel, et encore, que depuis 1944), il est bon de rappeler que les primaires ne sont pas des élections publiques.
Celle de la Belle alliance populaire tout comme les autres qui l'ont précédée (le PS et le PRG en 2011 et la droite en novembre) ont été organisées par des partis et à leurs frais. Rien à voir avec une présidentielle, par exemple, préparée et supervisée par le ministère de l'Intérieur et dont les charges entrent dans le budget de la Nation (lui-même approvisionné par les impôts des citoyens, d'ailleurs).
Du coup, une conclusion semble s'imposer: pour économiser un euro, le mieux est encore de rester chez soi. Ce qui permet aussi d'épargner son temps (et celui des autres).
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