Quand Philippe Poutou demande des nouvelles de Vincent Bolloré sur le plateau de CNEWS (vidéo)
Il est habitué des phrases chocs et il n'a pas hésité à réitérer l'expérience jeudi 26. Philippe Poutou, candidat à l'élection présidentielle de 2017 pour le NPA, était l'invité politique de Laurence Ferrari sur le plateau de CNEWS.
"Comment va Bolloré? Vous avez des nouvelles?", a-t-il demandé à la journaliste qui ne s'attendait certainement pas à cette question.
Vincent Bolloré, patron de la chaîne du groupe Canal, a en effet été mis en examen pour corruption d'agents étrangers dépositaires de l'autorité publique, abus de biens sociaux et abus de confiance mercredi 25 au soir.
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L'homme d'affaire est soupçonné de ses faits dans le cadre de l'attribution à son groupe de concessions portuaires dans différents pays d'Afrique de l'Ouest.
Laurence Ferrari a cependant répondu à Philippe Poutou, qui lui était tout sourire. "La justice est indépendante, elle travaille monsieur Poutou", s'est-il vu rétorquer. "Il n'y a plus d'immunité patronale", a faussement regretté l'ancien candidat aux présidentielles de 2012 et 2017.
RT Qofficiel: Merci Philippe Poutou pour cette "question qui tue" hier sur CNews. #Quotidien pic.twitter.com/IQfChyDyNz
— Yann-Uriel (@yannuriel) 27 avril 2018
"Je n'ai pas de nouvelles, vous n'en avez pas vous?", l'a à son tour interrogé Laurence Ferrari. "Vous n'avez pas son téléphone portable? Vous devriez", a finalement tranché la journaliste.
L'emploi de l'expression "immunité patronale" et cette question ont été beaucoup commentés sur les réseaux sociaux. L'expression n'est d'ailleurs pas sans rappeler la petite phrase que Philippe Poutou avait eu à l'endroit de Marine Le Pen lors du débat télévisé entre tous les candidats à la présidence.
Il avait critiqué la leader du FN qui ne s'était pas rendue à la convocation d'un juge pour être auditionnée dans le cadre d'affaires concernant des emplois fictifs présumés au sein de son parti.
"Le FN qui se dit antisystème, ne s'emmerde pas du tout, se protège avec les lois du système, l'immunité parlementaire, pour ne pas se rendre aux convocations policières (…) Nous quand on est convoqué par la police, on n'a pas d'immunité ouvrière, désolé, on y va", avait lancé l'employé à l'usine Ford de Bordeaux.
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