Réforme du travail : la CFDT s'opposera à une simplification "bête et méchante"

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Par AFP
Publié le 25 juillet 2017 - 15:53
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, le 25 juillet 2017 à Matignon
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, le 25 juillet 2017 à Matignon
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La CFDT s'opposera à la réforme du code du travail si l'exécutif choisit une simplification "bête et méchante", a prévenu mardi son secrétaire général Laurent Berger, répétant ses "lignes rouges" concernant le plafonnement des indemnités prud'homales et les négociations d'entreprises sans syndicats.

M. Berger a été reçu à la mi-journée à Matignon par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud pour faire le point sur les six semaines de concertation au sujet de la future réforme par ordonnances du droit du travail.

Le gouvernement est aujourd'hui "à la croisée des chemins": "soit la réforme envisagée est une réforme de simplification pure et simple, un peu bête et méchante (...) soit c'est une réforme qui a vocation à renforcer le dialogue social et à renforcer le syndicalisme dans l'entreprise", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de la rencontre.

Le leader syndical a "dit très clairement" au Premier ministre que "si la CFDT avait le sentiment que le choix était fait d'une simplification pure et simple sans renforcement du dialogue social, nous nous opposerions à cette réforme".

En revanche, "s'il y avait un renforcement des moyens pour les représentants du personnel, s'il y avait un renforcement du syndicalisme, du grain à moudre pour le syndicalisme et le dialogue social dans les entreprises, la CFDT regarderait plus positivement cette réforme", a-t-il poursuivi.

Le numéro un de la CFDT est, pour l'heure, "incapable" de dire "quel sera le choix du gouvernement".

M. Berger a répété les "lignes rouges" de la CFDT, qualifiant de "totalement scandaleuses" des mesures qui raccourciraient les "délais de recours aux prud'hommes" ou qui fixerait trop "bas" le plafond des "indemnités prud'homales".

Il refuse également l'instauration d'un référendum d'entreprise "à l'usage exclusif de l'employeur" ou de "négociations dans les entreprises en l'absence d'un représentant d'une organisation syndicale, qu'il soit délégué syndical ou mandaté" par un syndicat.

Enfin, la CFDT s'oppose à la suppression des délégués du personnel (DP), que le gouvernement veut fusionner avec le comité d'entreprise (CE) et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Selon M. Berger, les DP sont "une instance de proximité", chargée des "relations sociales du quotidien", qui permet de "régler bien des difficultés dans les entreprises".

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