Réforme du travail : le gouvernement ne reculera pas face aux mobilisations
"Non", le gouvernement ne cédera rien à sa réforme du travail en cas de mobilisation forte dans la rue, a assuré dimanche la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, estimant que l'exécutif avait un "mandat très clair" pour agir.
A un lecteur du Parisien lui demandant si elle "reculer(a) s'il y a beaucoup de monde dans la rue" les 12 et 23 septembre, jours de mobilisation contre les ordonnances réformant le Code du travail, Mme Pénicaud a répondu que "non".
"Cette loi travail a été annoncée de manière très précise pendant la campagne présidentielle" et le président, Emmanuel Macron, "a été élu avec un mandat très clair sur le sujet", a-t-elle développé.
"Nous sommes donc comptables d'appliquer vis-à-vis de nos concitoyens ce pourquoi le président et l'Assemblée nationale ont été élus", a-t-elle insisté. Dans le cas contraire, "ce serait trahir" les électeurs.
Interrogée sur le niveau attendu de la mobilisation, Muriel Pénicaud a dit ne pas avoir "de boule de cristal" et affirmé se focaliser davantage sur "la rentrée dans les entreprises" que sur la rentrée sociale.
"On a la chance d'être dans une démocratie, chacun s'exprime comme il veut et sous la forme qu'il veut", a conclu la ministre du Travail.
Invitée dimanche du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, Mme Pénicaud a estimé que l'absence de front syndical uni était à mettre au crédit de la "concertation très approfondie" menée avec les partenaires sociaux.
"C'est non seulement du respect mais la loi qui en sort est meilleure", a-t-elle poursuivi, affirmant que le gouvernement avait "pris beaucoup de choses des uns et des autres", sans donner toutefois d'exemple précis.
La CGT et l'union Solidaires appellent à la mobilisation le 12 septembre tandis que la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon organise le 23 septembre une journée de protestation contre "le coup d'État social".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.