Remaniement imminent, son ampleur dépendra de la crise à EELV, annonce Bartolone
Le remaniement interviendrait "au plus tard le 14 septembre". Claude Bartolone a annoncé samedi 29, en marge de l'université d'été du PS de La Rochelle, que la nomination attendue du successeur de François Rebsamen, ministre du Travail démissionnaire, doit se faire sous une quinzaine de jours. Mais, surtout, le président de l'Assemblée a ouvert la porte à un remaniement plus large en liant l'ampleur des modifications de l'équipe gouvernementale à l'évolution de la crise politique chez les Verts "dans les dix jours".
Suite aux départs, fracassants, de François de Rugy et de Jean-Vincent Placé d'EELV, en milieu de semaine, les cartes pourraient ainsi être rebattues au sein de la majorité présidentielle. C'est du moins ce que sous-entend Claude Bartolone. Le président de l'Assemblée nationale et tête de liste PS en Ile-de-France pour les régionales de décembre prochain a ainsi estimé qu'une entrée d'écologistes au gouvernement se poserait en cas "d'apparition d'une offre politique nouvelle" se manifestant, par exemple, par la naissance d'un "rapport de force (…) chez les députés et sénateurs". Une condition sine qua non pour Claude Bartolone, qui s'est ainsi dit hostile à des "débauchages individuels" d'écologistes.
"Attendons de voir ce qui peut arriver cette semaine, dans les groupes et un certain nombre de régions. Imaginez que mardi (1er septembre, NDLR) sur la région Ile-de-France il y ait la moitié du groupe Verts qui dise: +C'est terminé, on veut aller avec les socialistes au premier tour+", a-t-il poursuivi. A l'heure actuelle, la secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse s'est déclarée candidate, sans alliance avec le PS, pour les régionales en Ile-de-France.
Le candidat à la succession du socialiste Jean-Paul Huchon pour la présidence de l'Ile-de-France a également révélé qu'il a fait une offre d'alliance dès le premier tour à EELV. "Je dis: +au lieu d'avoir une nuit des longs couteaux entre les deux tours, on repart sur la base des rapports de force actuels au conseil régional+", soit 51 élus pour le parti écologiste. "Pour le moment il n'y a pas de réponse", a toutefois admis Claude Bartolone, qui n'est visiblement pas le seul à attendre de voir comment va évoluer la situation dans un avenir proche.
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