Routiers : le gouvernement réunit tous les acteurs, menace de grève élargie

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Par AFP
Publié le 28 septembre 2017 - 13:19
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La ministre des Transports, Elisabeth Borne, quitte le palais de la l'Elysées, à Paris, le 27 septem
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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, quitte le palais de la l'Elysées, à Paris, le 27 septembre 2017
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La ministre des Transports réunit jeudi après-midi syndicats et patronat du secteur routier pour tenter de dénouer la crise qui couve, sous la menace d'une relance des actions de chauffeurs contre la réforme du code du travail.

Elisabeth Borne reçoit les partenaires sociaux à 16H30 pour une "réunion de concertation" autour du "dumping social et de la concurrence déloyale".

Tous les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) espèrent obtenir des garde-fous face au "typhon social" que représente, selon eux, la réforme, défendue par les organisations patronales.

Cette table-ronde intervient quatre jours après le lancement par les fédérations de routiers CGT et FO de barrages filtrants et d'opérations-escargot dans plusieurs régions.

Le mouvement, qui a donné lieu lundi et mardi à plusieurs dizaines d'actions, est toutefois resté d'ampleur limitée, en raison notamment des interventions des forces de l'ordre, une "répression" plus vue "depuis 2002", selon les deux fédérations.

Jeudi matin, seule une poignée de militants CGT et FO étaient encore mobilisés, notamment dans la zone industrielle de Chambéry, ainsi qu'aux entrées de Rouen (distribution de tracts) et Rennes (barrage filtrant ne laissant passer que les voitures) où leurs actions ont occasionné d'importants embouteillages sur les rocades des deux villes.

La fronde pourrait repartir, voire s'élargir, puisque la CFDT (1er syndicat de la profession) et la CFTC menacent de grèves à compter du 10 octobre.

La CGT n'exclut pas d'appeler elle aussi à une reprise du mouvement à cette date. "La lutte va continuer, on travaille à un mouvement plus large", confiait mercredi soir son représentant Jérôme Vérité, qui attend de cette réunion "des réponses concrètes" aux inquiétudes.

Les syndicats redoutent surtout des accords d'entreprise moins-disants que la branche qui remettraient en cause des annexes de rémunération tels que la prime d'ancienneté ou encore, dans le transport de voyageurs, du 13e mois.

Ils estiment que les petites et moyennes entreprises de ce secteur ultra concurrentiel, où les travailleurs détachés sont nombreux, tenteront de gagner en compétitivité en activant ce levier. Ils pensent aussi que la réforme va "faciliter" les licenciements économiques dans les grands groupes.

En face, les fédérations d'employeurs dénoncent "mensonges et manipulations". La Fédération nationale des transports routiers (FNTR), notamment, pointe "un mouvement politique sans aucun lien avec les problématiques du transport".

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