Scandale des stock-options : Muriel Pénicaud se défend et dénonce les dérives de la transparence (vidéo)
Muriel Pénicaud, dans la tourmente suite au récent scandale d'une plus-value de stock-options qu'elle aurait touchée en 2013 alors qu'elle était DRH de Danone, a pris la parole ce mardi 1er août sur Franceinfo pour défendre son cas.
La ministre du Travail aurait touché une plus-value boursière de 1,13 million d'euros à l'époque, principalement due à une marge de 60% sur ses stock-options chez Danone et la remontée des actions de l'entreprise suite à 900 suppressions de postes.
Muriel Pénicaud se justifie après la polémique #Danone mais reconnaît que le salaire des dirigeants mérite "un débat de société" pic.twitter.com/zbmbeJlNIM
— franceinfo (@franceinfo) 1 août 2017
Au sujet de ces emplois, Muriel Pénicaud a répondu par deux mots: "engagement social", le sien. "Tous ceux qui me connaissent depuis une quarantaine d’années savent que j’ai un engagement social très fort" a-t-elle expliqué, déclarant avoir été blessée des accusations disant qu'elle a profité de ces suppressions de postes, qui n'étaient selon elle que des "départs volontaires".
Elle a également mis en avant le fait qu'il n'y avait rien d'illégal dans les revenus qu'elle a pu enregistrer. "En ce qui concerne les déclarations, mes revenus, les stock-options, c’est public depuis des années. Tout cela est connu, contrôlé, et publié. C’est normal en démocratie". Dénonçant ensuite les dérives de la transparence qui "(pouvait aller) jusqu'au voyeurisme dans certains cas". Puis concédant tout de même "que le niveau de rémunération des dirigeants" pouvait choquer la population et que c'était "un vrai débat de société".
Après sa plaidoirie, la ministre du Travail est revenue sur la réforme du Code du travail (dont le vote par ordonnances a été validé lundi 31 juillet). Elle a annoncé que la "revalorisation de l'indemnité légale de licenciement" allait bel et bien se faire (sans préciser le montant qui n'a pas encore été fixé).
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