Sécurité : François Hollande appelle à poursuivre l'effort de recrutement

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Par AFP
Publié le 27 février 2017 - 15:01
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François Hollande, le 27 février 2017, découvre les nouveaux équipements des gendarmes lors d'un dép
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François Hollande, le 27 février 2017, découvre les nouveaux équipements des gendarmes lors d'un déplacement à Luce, près de Chartres
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François Hollande a appelé solennellement lundi son successeur à l'Élysée à poursuivre l'effort de recrutement des gendarmes et policiers et à respecter un "socle de sécurité" au-delà des clivages partisans.

"Si nous voulons que notre pays soit doté d'effectifs suffisants pour la police et la gendarmerie, il faudra, au-delà des 9.000 postes créés sous ce quinquennat, en ouvrir autant pour le prochain quinquennat", a souligné le chef de l'État sortant lors d'un déplacement à Chartres.

"Il fallait compenser les pertes d'effectifs des année 2007 à 2012", soit "13.000 postes", a-t-il poursuivi, pointant la politique de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, devant quelques dizaines de policiers et de gendarmes réunis à la préfecture d'Eure-et-Loir.

Affirmant que le "socle de sécurité" faisait l'objet d'un "large consensus national", François Hollande a estimé qu'en "période électorale, ce qui doit compter, c'est moins les différences que les rassemblements, moins les oppositions que l'unité".

"Qu'est-ce qui doit être absolument sanctuarisé ?", s'est-il interrogé: "Les effectifs, les moyens en matériel, les conditions d'emploi des forces de sécurité et le respect des valeurs républicaines".

"Après, il peut y avoir de l'imagination, de l'illusion, des surenchères" qui font "partie, hélas, de ce que le débat public peut parfois engendrer" lors d'une campagne, a-t-il observé.

"Mais il doit y avoir de la part" des candidats "l'affirmation que ce socle de sécurité ne pourra jamais être remis en cause", a martelé François Hollande.

"Je n'oublie pas les exigences, quant au bon déroulement du débat démocratique dans notre pays", a-t-il par ailleurs assuré, alors que François Fillon a accusé dimanche le gouvernement de laisser "se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile".

François Hollande a ainsi évoqué "la protection non seulement des candidats mais également des lieux où les Français veulent se retrouver pour participer au débat public".

Dressant le bilan de la concertation et du plan d'équipement de 250 millions d'euros engagés pour répondre à la "colère légitime des forces de gendarmerie et de police" à l'automne, le chef de l'État a assuré avoir voulu que "ce malaise (...) puisse s'exprimer".

L'attaque d'agents aux cocktails Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre avait déclenché un mouvement de fronde inédit des policiers.

M. Hollande s'est rendu dans la matinée au commissariat de Dreux et au groupement de gendarmerie départementale de Lucé pour se faire présenter les nouveaux matériels dont disposent les forces de l'ordre (armement, protection, véhicule blindé...).

François Hollande a également confirmé "la fin des gardes statiques (de policiers et gendarmes) devant les préfectures comme devant les tribunaux" au profit de "gardes dynamiques", et la "fin des transfèrements et des extractions judiciaires" de détenus, qui seront confiés à d'autres services.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a expliqué lundi matin sur RTL que le gouvernement entendait recentrer le travail des policiers "sur leur cœur de métier".

Il a ajouté qu'il recevrait "dans les 48 heures" les syndicats, après que certains se sont émus de ne pas avoir été conviés à une réunion préalable au bilan de la concertation. Alliance, syndicat majoritaire des gardiens de la paix, a dénoncé un choix "inadmissible et insupportable". Le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) a attribué le "César du degré zéro du dialogue social" au ministre.

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