Sondage - Second tour : après le débat Macron-Le Pen, les intentions de vote et d'abstention
SONDAGES - L'effet du débat d'entre-deux-tours est, une fois n'est pas coutume, sensible. Les plus de deux heures et trente minutes d'échanges d'une violence rare de mercredi 3 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont ainsi sensiblement joué en faveur du candidat d'En Marche, selon un sondage Elabe pour BFMTV et L'Express publié ce vendredi 5 et réalisé après l'émission.
Emmanuel Macron engrange ainsi 3 points supplémentaires par rapport aux précédentes études réalisée par cet institut ou d'autres avant le débat et culmine désormais à 62% des intentions de vote. Marine Le Pen en perd autant de son côté et recueillerait 38% des suffrages. Un total de 24 points d'écart qui se situe bien au-delà de la marge d'erreur de +/- 3 points qu'il faut appliquer pour ces niveaux selon la notice de l'étude. A ce stade, et dans le cas de figure le plus resserré, le candidat En Marche recueillerait ainsi 59% des suffrages contre 41% pour la frontiste, soit une avance confortable de 18 points.
Un score insuffisant pour que Marine Le Pen puisse espérer s'installer à l'Elysée mais qui constitue néanmoins une performance sans précédent pour l'extrême droite française. De même, si le vote blanc n'a pas été testé, les 19% des personnes interrogées n'ayant pas "exprimé d'intentions de vote" peuvent constituer un indice.
Autre chiffre qui pourrait atteindre des sommets: l'abstention. Une autre étude, Odoxa pour franceinfo également diffusée ce vendredi, anticipe ainsi qu'environ 25% des électeurs pourraient ne pas se déplacer pour voter dimanche 7. Une participation de 75% seulement placerait ce second tour de la présidentielle 2017 au deuxième rang de ceux ayant le moins fait déplacer les foules de toute l'histoire de la Ve République devant celui de 1969 (69%) mais derrière 2012 (80,3%), 2007 (84%) ou encore 2002 (79,7%).
Faut-il y voir ici aussi un signe: en 1969 le candidat du PCF Jacques Duclos, éliminé au premier tour, avait appelé ses électeurs à ne pas choisir entre Pompidou et Poher"bonnet blanc et blanc bonnet" et dénonçant les candidats de "la bourgeoisie" présentés comme des "cousins germains". Une formule qui résonne avec celle des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, qui se sont majoritairement prononcés pour le "ni-ni" au second tour de dimanche.
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