Téléphones portables en prison : des nouveaux brouilleurs vont être installés
Les téléphones portables circulent dans de nombreuses mains en prison, et notamment celles des détenus les plus dangereux. Pour lutter contre ce phénomène inquiétant, Christiane Taubira a annoncé ce jeudi que de nouveaux brouilleurs, plus précis et plus efficaces vont être installés dans les centres pénitentiaires français. Ils ont d'ores et déjà été testés dans deux établissements d'Île-de-France.
La ministre de la Justice, en marge d'un déplacement à la direction interrégionale des services pénitentiaires à Fresnes (Val-de-Marne), a ainsi jugé "probant" le dispositif expérimenté. Celui-ci, conçu par Thalès, serait à la fois plus efficace tout en permettant de cibler une zone plus restreinte et précise. Il devrait permettre de bloquer à la fois les communications des détenus, mais aussi leurs tentatives de connexion (par smartphone ou autre) vers le réseau internet.
Des appareils étaient déjà déployés, mais ils n'étaient pas "extrêmement efficaces", selon la directrice de l'administration pénitentiaire, Isabelle Gorce.
Cette annonce de la ministre de la Justice Christiane Taubira intervient quelques semaines après différentes polémiques liées à l'usage de téléphones portables par les détenus. Début janvier, l'existence d'une page Facebook où des prisonniers des Baumettes (Marseille) postaient des photos d'eux avec différents objets interdits derrière les barreaux (argent, drogue, téléphones…) avait ainsi été révélée par la presse.
Fin janvier, au lendemain des attentats de Paris, l'administration pénitentiaire avait lancé une vague de fouilles des cellules des détenus identifiés comme islamistes radicaux. Les découvertes des gardiens avaient été inquiétantes: des téléphones portables et du matériel informatique avait notamment été saisi dans de nombreux cas.
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