"UMPS", "annexion de la droite, "regrets" : les réactions à la nomination d'Edouard Philippe comme Premier ministre

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 15 mai 2017 - 22:49
Mis à jour le 16 mai 2017 - 10:48
Image
Le Premier ministre Edouard Philippe sur TF1 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, le 15 mai 2017
Crédits
© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / POOL/AFP
Les réactions à la nomination d'Edouard Philippe ont été mitigées ce lundi.
© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / POOL/AFP
L'annonce de la nomination d'Edouard Philippe, membre du parti Les Républicains, au poste de Premier ministre ce lundi a provoqué de nombreuses réactions, la gauche y voyant la clarification de la ligne politique droitière d'Emmanuel Macron, le FN l'absence de différence entre les deux camp. Elle a embarrassé du côté de LR. Seul le centre s'est clairement dit satisfait.

Le président du MoDem François Bayrou s'est dit "très heureux" ce lundi 15 sur Twitter de la nomination d’Édouard Philippe à Matignon. La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez avait salué plus tôt dans la journée auprès de l'AFP cette nomination, y voyant "un signal de large rassemblement et de recomposition politique".

"Emmanuel Macron a clarifié l’orientation de son projet politique. Il a donné les clés du gouvernement à un homme issu de la droite, Edouard Philippe. Je souhaite à celui-ci, en dépit de nos désaccords passés et sans nul doute à venir, bonne chance et bon courage", a déclare Benoît Hamon. "Maintenant c'est clair: avec un Premier ministre de droite, le Parlement a besoin de gauche", a tweeté le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis.

Jean-Luc Mélenchon a estimé que "la droite vient d'être annexée", après la nomination d'un Premier ministre LR, et a renouvelé son appel à une "cohabitation nécessaire" grâce à une majorité de gauche à l'Assemblée nationale.

Marine Le Pen y voit "l'alliance sacrée des vieilles droite et gauche, unies dans leur volonté de se maintenir en place à tout prix et de poursuivre les mêmes politiques d'austérité, de soumission à Bruxelles, d'immigration massive et de laxisme qui ont pourtant déjà fortement abîmé la France".

"Mentor" en politique d'Edouard Philippe, Alain Juppé a dit que celui-ci "a toutes les qualités pour assumer la fonction difficile que le président de la République vient de lui confier" sans pour autant apporter son soutien.

Du côté du parti Les Républicains s'est vite posée la question d'une éventuelle exclusion. Bernard Accoyer, secrétaire général du parti, a rapidement rejeté cette idée. "Nous prenons acte de cette décision individuelle", a-t-il déclaré, excluant donc toute idée d'alliance politique entre LR et LREM. "Ce Premier ministre soutiendra-t-il les candidats En Marche! du président de la République qui vient de le nommer? Ou bien soutiendra-t-il les candidats LR–UDI, ceux de sa famille politique?", a-t-il demandé résumant l'interrogation qui demeure suite à cette nomination.

"Il s’agit d’un choix individuel que nous regrettons mais sur lequel on ne s’arrêtera pas", a déclaré François Baroin, chef de file LR pour les législatives.

À LIRE AUSSI

Image
Edouard Philippe, maire du Havre et député de Seine-Maritime.
Nommé Premier ministre, Edouard Philippe ne sera pas exclu par Les Républicains
La nomination ce lundi du député Les Républicains Edouard Philippe comme Premier ministre a jeté le trouble au sein du parti de droite. Son secrétaire général Bernard ...
15 mai 2017 - 18:08
Politique
Image
Le Premier ministre français Edouard Philippe à Matignon à Paris, le 15 mai 2017
Cinq choses à savoir sur Edouard Philippe, le nouveau Premier ministre
Nommé ce lundi Premier ministre, Edouard Philippe incarne le compromis comme Emmanuel Macron. Encarté au PS avant de participer à la création de l'UMP, il est passé pa...
15 mai 2017 - 19:24
Politique
Image
Le secrétaire général adjoint Les Républicains Eric Ciotti, au siège du parti à Paris, le 24 avril 2
Ciotti (LR) accuse Macron de vouloir "détruire" Les Républicains
Le secrétaire général adjoint Les Républicains Eric Ciotti a accusé mardi le président élu Emmanuel Macron de vouloir "détruire" son parti mais aussi le PS en essayant...
09 mai 2017 - 14:08

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.