Charlottesville : Donald Trump très critiqué pour son refus de condamner les violences des néo-nazis (photos)
Une femme est morte samedi 11 au soir à Charlottesville en Virginie lorsqu'une voiture a foncé, volontairement selon des témoins, dans une foule de contre-manifestants venus s'opposer à un rassemblement unitaire de la droite radicale américaine: néo-nazis, suprémacistes blancs, Ku Klux Klan (KKK) jusqu'à la droite alternative ou Alt Right, dont une partie au moins avait soutenu Donald Trump à l'élection présidentielle.
Le conducteur du véhicule a été interpellé un peu plus tard. Il s'appelle James Alex Fields et avait été photographié plus tôt dans la journée dans les rangs des suprémacistes blancs. Une vingtaine d'autres personnes ont été blessées par son geste, dont certaines gravement. Selon la chaîne de télévision CNN, le suspect a été inculpé de meurtre, de blessures et de délit de fuite. Trois autres personnes ont été arrêtées et inculpées
James Alex Fields figurait parmi les rangs de supremacistes blancs qui manifestaient samedi matin à #Charlottesville pic.twitter.com/kBRcKI26mL
— B3infos (@B3infos) 13 août 2017
"Nous condamnons dans les termes les plus forts possibles cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties", a déclaré Donald Trump depuis son golf de Bedminster (New Jersey), où il passe ses vacances. En conférence de presse, il a réfusé de répondre aux questions des journalistes sur ce sujet.
#Trump refuse de répondre aux questions de la presse sur les incidents de #Charlottesville. 1 mort et au moins 19 blessés pic.twitter.com/7RtYDEy0ia
— B3infos (@B3infos) 12 août 2017
En semblant renvoyer dos à dos les deux camps, le président américain a provoqué l'indignation chez les Démocrates mais aussi un malaise chez les Républicains, son propre parti. Le sénateur de Floride, Marco Rubio, a notamment demandé à "entendre le président décrire les événements de Charlottesville pour ce qu’ils sont, une attaque terroriste menée par des suprémacistes blancs".
Même l'ex-président Barack Obama est sorti de sa réserve en citant Nelson Mandela: "Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion".
"No one is born hating another person because of the color of his skin or his background or his religion..." pic.twitter.com/InZ58zkoAm
— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017
Sous le feu des critiques, le locataire de la Maison-Blanche n'a pas encore réagi. Toutefois, sa fille, Ivanka Trump, a écrit dans un tweet: "Il n’y a pas de place dans la société pour le racisme, la suprématie blanche et les néo-nazis. Nous devons tous nous réunir comme des Américains, et être un pays UNI".
2:2 We must all come together as Americans -- and be one country UNITED. #Charlottesville
— Ivanka Trump (@IvankaTrump) 13 août 2017
Les organisations racistes manifestaient pour protester contre la municipalité qui entend retirer d'un jardin municipal la statue du général sudiste, qui a commandé les troupes des Etats esclavagistes durant la Guerre de Sécession (bien qu'étant lui-même opposé à l'esclavage). De nombreux partisans de l'extrême droite brandissaient des drapeaux confédérés, que beaucoup d'Américains considèrent comme un symbole de racisme, tandis que d'autres exhibent des oriflammes nazies et font le salut hitlérien.
Des violents affrontements ont lieu depuis vendredi 11 entre les deux camps, prenant un tour encore plus tragique avec le décès de cette femme venue s'opposer pacifiquement à l'extrême droite samedi soir. En conséquence, les autorités locales ont décrété l'état d'urgence et l'interdiction du rassemblement.
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