Convois de la liberté : les véhicules rejoignent Bruxelles, la police filtre l'accès
Bruxelles se prépare à l’arrivée de nombreux convois de la liberté en provenance de plusieurs pays européens. En prévision d’un grand rassemblement prévu ce lundi 14 février, des camions de gendarmes et de policiers ainsi que des canons à eau ont été déployés dans plusieurs points de la ville.
D’après la police, environ 1 300 véhicules prenant part aux convois ont fait escale ce 13 février près de Lille avant de rallier Bruxelles, ville-symbole de l’Union européenne.
Le convoi parti en direction de Bruxelles est arrivée ce soir à Lille. #convoisdelaliberte #ConvoidelaLiberte pic.twitter.com/9d5aYC6O0B
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) February 13, 2022
Chez les manifestants français, en dépit des heurts et tensions qui ont marqué la manifestation parisienne, on reste déterminé à demander la fin des restrictions sanitaires.
Les autorités belges ont bloqué une trentaine de véhicules qui convergeaient vers Bruxelles dans le cadre des convois de la liberté, a annoncé le bourgmestre (maire) socialiste de Bruxelles Philippe Close ce 14 février. Pour rappel, la manifestation, qui s’inspire des convois de routiers au Canada, a été interdite par les autorités en Belgique.
« Pour l'instant, on a repéré 400, 500 véhicules [...], voitures, camping-cars, petites camionnettes. Une trentaine ont été bloqués et les autres se sont un peu évaporés dans la nature », a fait savoir Philippe Close le 14 février à la radio La Première (RTBF).
De là, il sera possible de « négocier avec la police un parcours à pied », a-t-il indiqué, avertissant, en revanche, qu’« il ne s'agit de ne pas prendre en otage la capitale ».
Il a noté qu'en France, le mouvement s'était avéré jusqu'à présent « moins gros que ce que pouvaient redouter les autorités françaises » et essentiellement composé de particuliers dans leurs véhicules personnels, et non de camions comme au Canada. « Je pense qu'il y a peu d'entreprises belges ou européennes qui ont autorisé leurs employés à venir bloquer la capitale avec le camion de l'entreprise », a-t-il estimé.
Fermeture de l'autoroute E40
La police bruxelloise a fait savoir ce 14 février au matin la fermeture de l'autoroute E40 dans le sens Louvain-Bruxelles. Il s'agit d'un grand axe emprunté notamment depuis l'Allemagne et l'Est de la Belgique. Le 13 février, sur un parking de la périphérie de Lille proche de la frontière belge, la police française avait recensé environ 1 300 véhicules.
Plusieurs figures françaises qui se sont illustrées dans le cadre du mouvement d'opposition au passe sanitaire ont fait savoir leur présence sur place. Au nombre d'entre elles, l'économiste Philippe Murer et Rémi Tell, fondateur du collectif Peuple Libre :
Avec @PhilippeMurer à #Bruxelles : nous attendons le #ConvoidelaLiberte ! #EuropeanFreedomConvoy pic.twitter.com/Kb7xKQT2Ee
— Rémi Tell (@RemiTell) February 14, 2022
En revanche, craignant un manque d'engagement des autres pays européens, conscients des interdictions en vigueur en Belgique, et face au risque de répression "à la française", une partie du groupe de "Convoy France" a finalement proposé une seconde option sur Telegram : partir de Lille pour rallier Strasbourg, siège du Parlement européen. D'après leur agenda, les députés y seront cette semaine, et le communiqué de "Convoy France" assure avoir un rendez-vous avec quelques-uns d'entre eux.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.