"Il savait à quoi s'attendre" : quand Donald Trump fait pleurer la veuve d'un soldat
Il ne fait pas dans la dentelle. Habitué aux polémiques depuis le début de son mandat, Donald Trump a à nouveau fait parler de lui après avoir eu des propos déplacés envers la veuve d'un soldat américain. Une jeune femme prénommée Myeshia Johnson. Alors qu'elle était sur le chemin de l'aéroport pour retrouver la dépouille de son mari, décédé au Niger lors d'une mission de l'armée américaine avec trois de ses camarades, elle a reçu un appel du chef de l'Etat. A ce moment, elle se trouvait aux côtés de la sénatrice démocrate, Frederica Wilson, et a décidé de mettre son téléphone sur haut-parleur pour qu'elle puisse entendre la discussion.
Mais les mots du président américain n'ont pas été ceux escomptés et n'ont clairement pas contribué à consoler la veuve, selon les informations rapportées par le Huffington Post. "Il savait à quoi s’attendre… mais lorsque cela arrive, cela fait quand même mal", a-t-il lancé, manquant visiblement de tact. Une phrase qui a profondément bouleversé la jeune femme qui n'a pas pu retenir ses larmes.
En colère contre le président américain, Frederica Wilson a tenu à réagir, revenant sur le contenu de leur discussion: "Comment pouvez-vous dire ça à une veuve en deuil? Je ne pouvais pas y croire et il l'a dit plus d'une fois", a-t-elle déclaré à NBC. Et d'ajouter: "Je pense que cet homme n'a de sentiments pour personne. Nous parlons d'une jeune femme avec un enfant, et qui est désespérée". Elle a ensuite apporté son soutien à Myeshia Johnson, cette fois-ci sur Twitter: "Le sergent La David Johnson est un héros. Donald Trump ne possède ni le caractère, ni l'empathie, ni la grâce nécessaire pour être le président des Etats-Unis".
Suite à la mort du soldat et au décès de ses trois camarades au Niger, le chef de l'Etat a attendu 12 jours pour prendre la parole. Une attente jugée incompréhensible qui a suscité de nombreuses réactions, d'autant qu'il s'agit du bilan militaire le plus lourd depuis le début de son mandat. Lors d'une conférence de presse, lundi 16, il a toutefois prétendu qu'il prenait soin d'envoyer une lettre et de passer une coup de téléphone aux familles des victimes contrairement à ses prédécesseurs. Des propos largement contestés sur Twitter.
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