La Catalogne, à peine remise des attentats, se prépare au duel avec Madrid
Le parquet général espagnol a annoncé jeudi que des poursuites allaient être engagées contre les dirigeants de la Catalogne pour avoir convoqué un référendum d'autodétermination et que le matériel électoral serait saisi.
"Des poursuites pénales sont en préparation", a annoncé le procureur général Jose Manuel Maza devant la presse, précisant qu'elles viseraient les responsables du parlement catalan ayant facilité l'adoption mercredi de la loi visant à organiser le référendum interdit et les membres du gouvernement catalan ayant ensuite convoqué le référendum.
M. Maza - plus haut responsable du ministère public, nommé sur proposition du gouvernement - a ajouté que des ordres allaient être donnés pour que "la police judiciaire saisisse les effets ou instruments destinés à préparer ou tenir le référendum illégal".
Le parquet général, a-t-il dit, "a donné des instructions pour que les parquets catalans, avec l'aide de la police judiciaire, de la garde civile, de la police nationale et des Mossos d'Esquadra (police catalane) enquêtent sur toutes les actions visant à organiser le référendum illégal, constitutives au moins des délits de +désobéissance+, +prévarication+ et +malversations de deniers publics+".
Les tensions vont crescendo entre la région de 7,5 millions d'habitants dirigée depuis 2015 par des indépendantistes et le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy.
Madrid a promis d'agir en justice contre tous ceux qui participeraient à l'organisation de ce référendum interdit par la Cour constitutionnelle et les fonctionnaires sont particulièrement sous pression.
Une loi adoptée mercredi soir au Parlement catalan "instaure un régime juridique exceptionnel pour réguler et garantir le référendum d'autodétermination de Catalogne" prévu le 1er octobre, selon les parlementaires indépendantistes, alors même que le gouvernement espagnol a prévu de contester jeudi ce texte devant la Cour constitutionnelle.
Le porte-parole du gouvernement catalan, Jordi Turull, avait néanmoins assuré jeudi matin au sujet du référendum: "Qu'il neige ou qu'il vente, nous le ferons parce que c'est notre contrat avec les citoyens de Catalogne".
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