Le dissident chinois Liu Xiaobo est mort sans avoir retrouvé la liberté
Pékin a dénoncé vendredi l'attribution en 2010 du prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo, au lendemain du décès du dissident chinois au terme de plus de huit années de détention.
"Attribuer le prix à une telle personne contredisait l'objectif même de cette récompense. Le prix Nobel de la paix a été blasphémé", a accusé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, lors d'un point de presse.
Le décès jeudi du dissident a été critiqué par plusieurs pays qui avaient appelé Pékin à remettre Liu Xiaobo en liberté afin qu'il soit soigné à l'étranger.
Rejetant ces critiques, M. Geng a indiqué que Pékin avait protesté auprès de "certains pays", dont les Etats-Unis, à l'origine de "propos irresponsables" sur la mort du dissident, ainsi qu'auprès du Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU.
Alors que les Etats-Unis et l'Union européenne appellent désormais le gouvernement chinois à libérer la veuve du dissident, la poétesse Liu Xia assignée à résidence depuis 2010, M. Geng a dit qu'il ne se prononçait pas sur son éventuel départ pour l'étranger.
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