Le gouverneur de Floride Ron DeSantis veut interdire le passe sanitaire, l’obligation du port du masque et de la vaccination
Le gouverneur républicain de la Floride, Ron DeSantis, a promis de faire de son État “un refuge pour la santé mentale” en luttant contre “l’état de sécurité biomédicale”. Lors d’une conférence de presse animée mardi 17 janvier 2023 au Todd Herendeen Theater à Panama City Beach, il a annoncé son intention d’interdire sur le territoire de la Floride l’obligation de vaccination, de port du masque et l'éventuelle réintroduction d'un passe sanitaire.
Ron DeSantis a expliqué que ses efforts visaient à protéger la Floride de "l'état de sécurité biomédicale" que "l'establishment médical, la bureaucratie les médias et même le président des États-Unis, tentent, ensemble, d’imposer à la société”. Il explique ainsi que le rejet de ces mesures contre l'épidémie de la Covid-19 “[les ont] obligés au cours de ces dernières années à s’opposer aux grandes institutions” américaines.
Le gouverneur a rappelé que lorsque “le monde perdait la raison, la Floride était un refuge de santé mentale, servant fortement de cheville ouvrière de la liberté". Il a estimé que "les mesures” qui doivent encore être adoptées “garantiront que la Floride reste ainsi (“un refuge”, ndlr) et fourniront des protections historiques pour la liberté d'expression des médecins”.
“Choisir les preuves plutôt que le discours”
Si le projet de DeSantis est approuvé par les législateurs de l’État, le gouverneur sera en mesure de limiter, de manière permanente, les mesures obligatoires sur le port du masque, sur la vaccination ou encore sur l’instauration d’un passe sanitaire. En d’autres termes, des règles obligeant le port du masque dans les écoles ou permettant à un employeur d’embaucher ou de licencier un employé sur la base de son statut vaccinal, ne pourront plus de nouveau entrer en vigueur.
À propos de la vaccination, Ron DeSantis a déclaré lors de la même conférence que “les personnes de moins de 40 ans qui reçoivent des doses de rappel sont plus à risque que face à la Covid-19”, évoquant les “effets indésirables” attribués par des médecins au vaccin. Il était accompagné, lors de sa prise de parole, par son directeur financier, Neal Dunn mais surtout par le chirurgien général de l’État, Joseph Ladapo.
Ce dernier a fait remarquer à propos des vaccins ARNm que "c'est la première fois dans l'histoire que nous utilisons largement cette technologie chez les êtres humains (...) Vous dites aux gens de les injecter aux enfants, et vous n'avez même jamais montré s’ils en retirent un réel bénéficie. C'est le pays des fous. La Floride est le pays de la raison”, a-t-il affirmé.
Parmi les mesures promises par le gouverneur républicain de cet État de l’est de l’Amérique figurent également la “protection de la liberté d’expression et des opinions religieuses des professionnels de santé”, qui auront “le droit d’être en désaccord avec le discours ambiant de la communauté médicale”. Il estime que ses mesures permettront aux médecins de "dire la vérité" et de "choisir les preuves plutôt que le discours".
Across the country, freedom has been stripped from The People in the name of public health.
— Casey DeSantis (@CaseyDeSantis) January 17, 2023
Not in Florida.
Today @GovRonDeSantis announced he will end any remaining unscientific restrictions - permanently.
On behalf of a grateful state, thank you, Gov! pic.twitter.com/3bRC4skaEO
“Colporteurs numéro 1 de la désinformation”
"Nous devons prendre les devants en rendant toutes ces protections permanentes dans la loi de Floride. Ce que nous allons faire lors de la prochaine session législative", a-t-il promis.
Ron DeSantis avait gagné une première bataille fin décembre lorsque la Cour suprême de l’État de Floride l’a autorisé à constituer un grand jury afin d’enquêter sur les fabricants de vaccins anti-Covid ARNm. Début décembre, le gouverneur les avait accusés d’avoir "induit en erreur” l’opinion publique et d’avoir fait “de fausses déclarations, en particulier en ce qui concerne l'efficacité” de leurs produits.
Ses déclarations à la conférence de mardi ont rapidement été critiquées par un leader démocrate de la Chambre, Fentrice Driskell. Cette dernière a convoqué, à son tour, un point de presse pour accuser DeSantis et son administration d’être les “colporteurs numéro 1 de la désinformation menée par l'establishment anti-vax”.
Driskell a également accusé DeSantis d’être responsable du taux bas de vaccination parmi les résidents des maisons de soins de Floride. Elle a rappelé que "personne n'a jamais promis une immunité totale” avec ces vaccins qui “réduisent le risque d'infection et augmentent les chances de guérison en cas de contamination".
Avant le lancement de la nouvelle édition du Forum économique mondial qui s'est tenu à Davos de lundi à vendredi, le gouverneur républicain avait critiqué de façon virulente la fondation et ses membres : "Ces gens se réunissent et veulent tout diriger, comme l’énergie. Dans leur vision, les autres sont des serfs !", avait-il alors dénoncé lors d'une conférence de presse.
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