Mali : double attentat revendiqué par AQMI, quatre morts dont un Français
Deux attentats ont eu lieu mercredi à Gao, dans le Nord du Mali, tuant un Casque bleu chinois et trois civils travaillant pour l'ONU. Les attaques ont rapidement été revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), selon l’organisation américaine SITE, spécialisée dans la surveillance des sites islamistes."Aqmi affirme que l’attentat a été exécuté par des membres de Al-Mourabitoune, groupe du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar", pouvait-on lire sur Internet.
Dans la soirée, un terroriste a précipité son pick-up chargé d'explosifs contre le camp de la Minusma, la force de maintien de camp de l'ONU au Mali. L'explosion a tué un Casque bleu chinois et gravement blessé douze autres membres du personnel des Nations Unies. "Les dégâts matériels sont en cours d’évaluation et les informations préliminaires indiquent que des conteneurs de logement du personnel ont été détruits", a déclaré la Minusma dans un communiqué. Peu de temps après, plusieurs assaillants ont tiré à l'arme de guerre contre les locaux d'un prestataire pour le Services des Nations unies de lutte contre les mines (UNMAS) dans un autre quartier de la ville. Un employé contractuel de nationalité française et deux gardes de sécurité de nationalité malienne ont trouvé la mort dans cette attaque.
Cette attaque porte au nombre de douze les Casque bleus tués dans le pays en quelques semaines. Le 18 mai, une attaque revendiquée par un cadre du groupe djihadiste malien Ansar Dine, allié à Al-Qaïda a fait six morts parmi les Casques bleus tchadiens près d'Aguelhok (est). Puis, le 29 mai cinq Casques bleus togolais ont péri dans une embuscade dans la région de Mopti (centre). Très inquiet le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé qu'il allait présenter dans les prochains jours au Conseil de sécurité des propositions pour renforcer les positions et les capacités de la Minusma.
Le ministère français des Affaires étrangères a quant à lui condamné la double attaque, assurant que la France se tenait aux côtés des autorités maliennes et de la Minusma pour les accompagner dans la lutte contre le terrorisme pour stabiliser le pays. En janvier 2013, l'Hexagone a été le fer de lance d'une initiative militaire internationale contre des groupes djihadistes liées à Al-Qaïda qui contrôlaient le nord du Mali après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, à l'origine liée à ces factions.
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