Nigeria : violents combats entre l'armée tchadienne et Boko Haram, 200 morts dans les rangs des islamistes
Les combats sont durs au nord-est du Nigeria entre les militaires tchadiens et les membres de Boko Haram. Le dernier rapport de l'état-major thcadien fait état de 9 morts dans ses rangs, tandis que les djihadistes auraient perdu plus de 200 hommes.
L'offensive de l'armée tchadienne continue au nord-est du Nigeria où les combats sont durs entre militaires du régime d'Idriss Déby et membres de Boko Haram. Mardi 3 janvier, les forces tchadiennes (environ 2.000 hommes) ont lancé une attaque terrestre depuis le Cameroun contre la localité frontalière de Gamboru au Nigeria. L'aviation tchadienne avait au préalable bombardé les positions tenues par les djihadistes.
L'Etat-major du Tchad a indiqué que dans cette opération de mardi, 9 de ses soldats avaient trouvé la mort et plus de 200 membres de Boko Haram avaient été tués. Il a également précisé "qu'une dizaine de véhicules équipés d'armes lourdes et des centaines des motos ont été détruits et un canon de 105 mm sans recul a été récupéré".
Cependant, les hommes de l'organisation terroriste ont lancé une violente contre-offensive contre la ville de Fotokol au Cameroun (qui jouxte Gamboru). L'armée camerounaise, soutenue par des soldats tchadiens a pu repousser cette offensive suite à de violents combats au cours desquels plusieurs militaires ont perdu la vie sans qu'aucun bilan officiel ne soit encore publié.
Après avoir longtemps refusé toute intervention étrangère sur son sol, les autorités nigérianes, qui n'arrivent pas à enrayer seules l'expansion militaire de Boko Haram, ont déclaré que la présence de troupes tchadiennes ne remettait pas en cause "l'intégrité territoriale du Nigeria". Les soldats de N'Djamena (capitale du Tchad) bénéficient d'un "droit de poursuite" des combats de Boko Haram sur le sol nigerian.
Les Tchadiens, dont la qualité militaire est unanimement reconnue en Afrique (ils participent également à l'opération Barkhane aux côtés de la France) et venus pallier l'inefficacité de l'armée nigériane, ont aussi massé des troupes à la frontière entre le Niger et le Nigeria sur les rives de la rivière Komadougou Yobé, à proximité immédiate de bastions de Boko Haram.
L'extrême implication des forces armées tchadiennes dans les combats qui opposent ses voisins aux différents groupes djihadistes permet au président Idriss Déby de se poser en nouvel homme fort de la région.
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