Pauline Hanson, une sénatrice d'extrême droite, siège au Parlement australien en burqa (vidéo)
Nul doute qu'il s'agit d'une opération de communication mûrement réfléchie dans le but de créer une polémique. Pauline Hanson, sénatrice australienne d'extrême droite, s'est présentée ce jeudi 17 au Parlement australien revêtue d'une burqa. Elle s'exprimait dans le cadre d'une campagne visant à interdire le port de ce vêtement dans le pays, a indiqué le journal australien The Courier Mail.
La députée du parti d'extrême droite One Nation est restée assise pendant plusieurs minutes avant d'enlever sa burqa et de demander son interdiction pour des motifs de sécurité.
"Je suis contente d'enlever ce vêtement, car il ne devrait pas avoir sa place dans ce parlement", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter: "Si quelqu'un se présente devant une banque ou un autre bâtiment vêtu d'une cagoule ou d'un casque, on lui demandera de l'enlever. Pourquoi n'est-ce pas le cas lorsque quelqu'un se couvre le visage et ne peut pas être identifié?".
Pauline Hanson has been condemned for wearing a burqa into the Senate, in a bizarre attempt to have the headwear banned. @lcalcutt #9News pic.twitter.com/f58BDCiWsr
— Nine News Australia (@9NewsAUS) 17 août 2017
Un petit numéro qui a provoqué le leader de la majorité au Sénat. "Ridiculiser cette communauté, la mettre au ban de la société, se moquer de ses vêtements religieux est épouvantable, et je vous demande de réfléchir à vos actes!", lui a ainsi lancé George Brandis.
Même son de cloche du côté de l'opposition. "Les près de 500.000 musulmans australiens ne méritent pas d'être ciblés, d'être marginalisés, d'être ridiculisés, de voir leur foi utilisée à des fins politiques par la responsable désespérée d'un parti politique désespéré", a fustigé Sam Dastyari, né en Iran et lui-même musulman.
Comme le rappelle Le Monde, Pauline Hanson a acquis sa notoriété sur la scène politique australienne dans les années 1990 en faisant campagne avec virulence contre l'immigration en provenance des pays d'Asie et les demandeurs d'asile. Elle a, ces dernières années, tourné son attention vers les musulmans pour dénoncer le port de vêtements traditionnels qu'elle juge indignes pour les femmes et la construction de mosquées.
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