Pierre Moscovici : "la journée d'aujourd'hui est décisive" pour le Grexit
Les négociations avec la Grèce
"On a commencé à parler substantiellement (lors du sommet de mardi 7, NDLR), politiquement on y a été à la hauteur des enjeux avec une capacité d'écoute et de dialogue qui était plus forte de la part du Premier ministre grec et du nouveau ministre des Finances, qui est d'un style très différent de son prédécesseur".
"(J'ai) le sentiment que le dialogue est noué ou renoué et qu'il y a une issue".
"On attend pour aujourd'hui des propositions tangibles, concrètes et complètes de la part de monsieur Tsipras. Tout se joue là".
"Il est indispensable maintenant qu'il y ait des réformes sur la table. Si elles n'y sont pas on entre dans une très grande difficulté. Si elles y sont on peu d'ici dimanche aboutir enfin à un accord. C'est ce que je souhaite".
"Le Grexit (la sortie de l'euro de la Grèce, NDLR) serait un échec collectif".
"La journée d'aujourd'hui est décisive".
Ceux qui veulent sauver la Grèce ne sont plus nombreux en Europe
"En vérité tout le monde souhaite que la Grèce reste dans la zone euro".
"C'est un projet bâtit sur l'intégrité et l'irréversibilité".
"Tout le monde se tourne vers monsieur Tsipras pour lui demander des réformes (…) qu'il y ait une vraie économie du niveau de la zone euro (en Grèce). C'est ça problème de fond depuis le début".
"D'ici ce soir minuit il faut que ces réformes arrivent et qu'elles puissent être examinées pendant le week-end et que dimanche les chefs de gouvernement soient capables de conclure".
Le FMI reconnaît qu'il va falloir restructurer la dette grecque
"Ce n'est pas la première fois".
"Ce n'est pas le sujet du jour. La Grèce doit rembourser 4,2 milliards d'euros le 20 juillet. Pour pouvoir rembourser, il faut qu'il y ait un accord".
"Alexis Tsipras a été élu il y a six mois. Cela fait six mois que l'on parle d'exaspération, je vois un manque de confiance, une attente. Il faut vraiment que cette attente aujourd'hui soit satisfaite".
"Le référendum n'a pas été un vote contre l'euro. La zone euro n'a pas tourné le dos à la Grèce, la Grèce n'a pas tourné le dos à la zone euro, ça a été un vote contre une certaine forme de politique économique. Ça donne à monsieur Tsipras, je souhaite qu'il utilise cette force de manière positive pour conclure un accord sur les bases d'une économie plus juste et d'une administration fiscale plus efficace".
La Grèce, l'exemple de ce qu'il ne faut plus jamais faire en Europe?
"On fera les bilans plus tard".
"La faute originelle c'est que la Grèce est entrée dans la zone euro avec des structures économiques qui n'étaient pas solide, des comptes publics qui n'étaient pas sincères et une administration qui n'était pas digne de ce nom".
"Il fallait faire des ajustements. Des centaines de milliards d'euros sont allés en Grèce, ne faisons pas comme si on ne l'avait jamais restructurée cette date, on l'a déjà fait".
"Il faudra faire ce bilan sérieusement et se dire que cela nécessitera des améliorations, une réorientation de la gouvernance de la zone euro".
"Il faudra aussi prendre en compte la situation du peuple grec. Il y a une situation humanitaire, avec un tiers des Grecs sous le seuil de pauvreté, 25% de chômeurs, 50% des jeunes qui sont au chômage. Pour l'Union européenne c'est un devoir de solidarité, mais il faut que les deux principes de solidarité et responsabilité aillent ensemble".
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