Reconnaissance de la Palestine : les réactions au Proche-Orient
Le vote de la résolution de reconnaissance de la Palestine à l'Assemblée nationale française n'enchante guère en Israël. "L'Etat d'Israël est le foyer du peuple juif, le seul Etat que nous avons ,et les Palestiniens qui exigent un Etat ne veulent pas nous reconnaître le droit d'avoir un Etat pour le peuple juif", a déclaré Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. Ces propos s'inscrivent dans la continuité de l'adoption par son gouvernement d'un projet de loi prévoyant de ne plus définir Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif", au terme de débats extrêmement houleux.
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, a pour sa part dénoncé l'attitude des pays de l'Union européenne qu'il juge irresponsable vis-à-vis de l'Etat hébreu. "Le plus gros problème de l'UE c'est qu'elle n'est pas prête à voir les faits", a-t- il estimé. Et d'ajouter: "l'Europe agit aujourd'hui comme elle l'a fait en 1938. Nous ne serons pas une nouvelle Tchécoslovaquie". Le ministre fait ainsi référence aux accords de Munich où la France et le Royaume-Uni avaient sacrifié la Tchécoslovaquie pour sauver la paix avec l'Allemagne nazie.
Du côté de l'Autorité palestinienne, on se félicite de cette proposition de résolution lancée par les députés du Parti socialiste français. Nul doute que si la France vote la reconnaissance de l'Etat palestinien, les Palestiniens laisseront éclater leur joie. Cependant, les dissensions importantes entre le Fatah, dirigé par Mahmoud Abbas, qui gère la Cisjordanie, et le Hamas, qui occupe la bande de Gaza, participent au blocage du processus de paix au Proche-Orient.
Le Parlement européen doit organiser mi-décembre un vote sur le sujet: d’après le Jerusalem Post, les représentants israéliens ont déclaré qu’une telle mesure ne pourrait qu’être purement symbolique Au total, 135 pays dans le monde ont déjà reconnu la Palestine comme un Etat.
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