Yémen : l'ONU et les États-Unis annoncent un cessez-le-feu de 72 heures à partir de jeudi
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'ONU ont demandé l'arrêt des hostilités au plus vite au Yémen. L'ONU a annoncé lundi 17 un cessez-le-feu renouvelable de 72 heures qui entrera en vigueur mercredi 19 octobre à 23h59 heure locale. Le conflit a fait près de 7.000 morts et trois millions de déplacés.
Les forces du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et leurs alliés de la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite ont annoncé auparavant avoir accepté un cessez-le-feu de 72 heures, susceptible d'être prolongé. Leurs aversaires, les rebelles Houthis, ont également fait part de leur volonté de respecter la trêve.
Le secrétaire américain John Kerry a affirmé que "le temps est venu d'établir un cessez-le-feu sans condition et ensuite de venir à la table des négociations", lors de la réunion à Londres à laquelle il a assisté pour s'entretenir des conflits au Yémen et en Syrie avec ses partenaires dans la région et européens.
Dans un communiqué, le médiateur onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a présenté la trêve comme une "reprise de la cessation des hostilités" mise en place le 10 avril 2016, mais qui n'avait pas tenu. Il a indiqué que ce cessez-le-feu "épargnera à la population yéménite de nouvelles effusions de sang et permettra d'étendre la livraison d'aide humanitaire."
L'Unicef s'alarme de la situation d'environ trois millions de Yéménites qui ont besoin d'une assistance alimentaire en urgence et 1,5 millions d'enfants souffrant de malnutrition.
Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa et des régions du Nord. Les forces pro-Hadi ont reconquis des zones du Sud, mais peinent à progresser en dépit d'une campagne aérienne intensive de la coalition arabe, qui a fait de nombreuses victimes collatérales. Le 8 octobre, un raid aérien de cette coalition menée par Riyad a fait, selon l'ONU, 140 morts et 525 blessés lors d'une cérémonie funéraire à Sanaa.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.