La fraude sociale a augmenté de 13% en un an
En 2013, la fraude sociale a atteint 636,1 millions d’euros, soit une augmentation de 13% par rapport à l’année précédente, selon le bilan annuel de Bercy, publié dimanche par Les Echos. La fraude, qui touche différents organismes de la sécurité sociale, se répartit en 327,3 millions d'euros aux prestations (maladie, famille, retraites) et 308,8 millions d'euros aux cotisations et travail illégal (Urssaf). L’assurance maladie est la première victime de ces pratiques malhonnêtes qui lui ont causé un préjudice de 174,64 millions d'euros en 2013, soit une augmentation de 12% par rapport à 2012. Toutefois, cette somme, aussi conséquente soit-elle, ne représente qu’un dixième des dépenses d’assurance-maladie (174 milliards en 2013).
Selon Bercy, la moitié des fraudes à l’assurance-maladie sont le fait des professionnels de la santé et de leurs prestations surfacturées, voire "fictives". Le rapport épingle principalement les infirmiers (18,3 millions d'euros de fraudes détectées) et les transporteurs sanitaires (ambulanciers, taxis). Les médecins généralistes et spécialistes, les chirurgiens dentistes et les kinésithérapeutes ne sont pas non plus en reste puisqu'ils ont fraudé à respectivement 6,1 millions d'euros, 4,7 millions d'euros et 3 millions d'euros. Enfin, les établissements de santé ont réalisé des préjudices à hauteur de 65,8 millions d'euros.
Une autre partie des fraudes concerne les "droits et prestations en espèces": fausses déclarations d'indemnités journalières en cas d'arrêt de maladie, demandes indues de pension d'invalidité... Surtout commises par les assurés, elles sont évaluées à 19,7 millions d'euros. Quant aux fraudes aux prestations familiales, elles ont représenté 143,42 millions d'euros (+ 18,1 %). En revanche, les irrégularités aux prestations de retraite ont diminué de 30% pour atteindre les 9,28 millions d'euros en 2013.
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