Le nouveau patron de Starbucks charmé par les sirènes de l'opulence
Le nouveau directeur de Starbucks s’est vu offrir de nombreux avantages afin de prendre ses fonctions au 9 septembre. Brian Niccol, ancien dirigeant de Chipotle, ayant le malheur de vivre à 1 600km de distance de son nouvel emploi, il va évidemment pouvoir opter pour du télétravail, mais pas que. En effet, il lui a été proposé de prendre en charge la totalité de ses frais, parmi lesquels les trajets en jet privé pour se rendre au siège de l’entreprise localisé à Seattle.
Sans surprise, la polémique s’attise. Tandis que la chaîne de cafés américaine valorise depuis quelques années ses efforts pour l’environnement et incite ses clients à venir avec un gobelet réutilisable de la marque, les sirènes du business semblent bien plus attrayantes que celles de la sobriété. Le greenwashing est criant.
Les employés administratifs ne pouvant déroger à certaines règles de la société, telle que la nécessité de se présenter au moins trois jours par semaine au siège de Seattle, il a bien fallu se rendre arrangeant. L'entreprise propose donc aimablement son avion. Un jet privé, prévu pour faire le déplacement entre Newport Beach, ville de résidence du futur dirigeant Starbucks, et le siège social. Des déplacements dont le simple aller représente déjà 1 600 km. Ceci sans compter les autres déplacements professionnels laissés vaguement mentionnés mais bien effectués par le moyen de cet avion privé.
Mais ce n'est pas tout. Pour obtenir une telle recrue, Starbucks a sorti le porte-monnaie. L’homme d’affaires s’est vu promettre un salaire de base de 1,6 million de dollars à l’année. Par ailleurs, une prime de bienvenue l’attend lors de sa prise de fonction, lui permettant d’entrer avec 10 millions de dollars, rien que pour le remercier de sa présence. De plus, pour rendre moins douloureuse la perte de ses bonus et actions chez Chipotle, des subventions échelonnées sur le long cours lui permettraient de totaliser quelques 75 millions de dollars supplémentaires.
Et avec tout ça, les investisseurs semblent confiants pour la suite de Starbucks. Mardi 13 août, son action bondi de 24% : du jamais vu pour la sirène (pas si) verte, selon Les Échos.
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