Chaleur et aviation ne font pas bon ménage

Les épisodes de grosses chaleurs ne font pas bon ménage avec le trafic aérien.

Une étude menée par des chercheurs toulousains du Cerfacs (Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique) indique que les avions ont plus de mal à décoller lors des épisodes de fortes chaleurs, quand la température dépasse les 42°C.  Les premiers résultats prouvent que la chaleur a un impact sur le trafic aérien. Emilia Sanchez-Gomez, une des scientifiques, explique ce phénomène en donnant les deux solutions possibles pour pallier le problème : « Une augmentation des températures diminue la densité de l'air et donc la poussée de l'avion. En cas de fortes chaleurs, pour pouvoir décoller, il faut soit diminuer le poids de l'avion (en nombre de passagers ou de marchandises), soit allonger la piste de décollage. Cela engendre des problèmes pour les opérations aériennes, les vols étant annulés ou retardés en attendant que la température baisse pour arriver à décoller. »

Cette étude a soulevé d’autres problématiques liées au changement climatique pour les avions et les aéroports : selon Midi-Libre, la montée des eaux pourrait inonder certains aéroports et une augmentation des turbulences pourra être remarquée.

Pour mener à bien ce programme de recherche, baptisé « Impact du changement climatique sur l’aviation », un partenariat a été créé avec l’Isae-Supaero, Météo France, l’Onera, l’Enac et Airbus. Ce dernier a pu fournir des données pour aider « à établir des priorités, notamment concernant les aéroports les plus vulnérables, ceux pouvant être les plus affectés par cette augmentation de température » explique Emilia Sanchez-Gomez, comme le rapporte Actu Toulouse.