La durée de possession des véhicules thermiques seraient 3 fois plus importantes que ceux électriques selon une étude américaine
La société new yorkaise spécialisée dans l'information et l'analyse financière S&P Global a publié sur son site une étude exprimant la durée de possession des véhicules selon leur typologie aux États-Unis. Cette étude a permis de laisser apparaître de flagrantes disparités entre les véhicules thermiques et les véhicules électriques. De quoi questionner les réelles motivations écologiques de ces derniers.
Selon la moyenne faite pour chaque type de véhicule, les américains tendraient à conserver leur véhicule thermique pendant 12,5 ans, tandis que les véhicules électriques ne connaissent qu’une moyenne de 3,6 ans. De quoi surprendre sur ce tel fossé.
Tandis que plus de 284 millions de véhicules sont en circulation aux États-Unis, l’étude affirme que les Américains vont de plus en plus tendre à l’extension de la durée de vie des véhicules, notamment en raison de la limitation des ventes de voitures neuves thermiques au profit des électriques. Alors, un goulot d’étranglement se produit et les Américains préfèrent conserver leur voiture thermique le plus longtemps possible plutôt que d’opter pour la version électrique, plus onéreuse.
Cet âge moyen avait été déjà particulièrement impacté en 2022, en raison des contraintes d'approvisionnement ainsi qu’une demande en baisse. Ceci a provoqué une chute de 8% des ventes pour les véhicules de particuliers ainsi que les flottes de véhicules légers neufs. Il s’agit du niveau le plus bas atteint en plus de dix ans, représentant 13,9 millions de véhicules vendus contre 14,6 millions en 2021.
Les acheteurs de voitures électriques joueraient eux aussi un rôle dans les chiffres des voitures thermiques. En effet, afin de garantir la sécurité d’un second moyen de locomotion, les propriétaires d’électriques conservent malgré tout un second moyen de transport avec le modèle thermique. Bien que moins fréquemment utilisé, celui-ci permet d’assurer une tranquillité de voyage en cas de longs trajets.
Les acquéreurs de voitures électriques représentent par ailleurs une classe aisée. En effet, acquérir un tel véhicule coûte en règle générale plus de 40.000 dollars dans le neuf. De quoi faire réfléchir à la dépense pour les autres classes sociales. Parce qu’il s’agit de personnes aisées, le cycle de remplacement des véhicules électriques tend quant à lui aux alentours de 3,6 ans.
Les mesures américaines pour contraindre à l’achat de véhicules électriques démontrent par ces chiffres largement distincts quel impact peu vertueux cela peut avoir sur le renouvellement des véhicules. En effet, contraindre à l’achat électrique pour qu’en contrepartie les véhicules soient régulièrement renouvelés n’apparaît pas comme une mesure si écologique que cela.
Alors que les critiques s’élèvent sur les procédés de fabrication et les promesses de recyclage des véhicules électriques, la question de la pérennité serait elle aussi à prendre en compte dans ces calculs qui se veulent vertueux.
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