Le miscanthus : une plante vertueuse qui pourrait remplacer le plastique
Le miscanthus ne vous parle probablement pas encore. Cette plante originaire de l’Asie du sud-est commence à faire parler d’elle. À la fois rentable et écologique, cette plante pourrait remplacer l’hydrocarbure du plastique dans peu de temps. Elle demande peu d’entretien : pas d’arrosage, pas de pesticide, pas d’engrais. Dotée d’une durée de vie qui oscille entre 15 et 20 ans, cette plante est apparue dans les champs français, il y a une douzaine d’années. On trouve notamment des productions de miscanthus dans le Calvados ou en Bretagne. Actuellement, le miscanthus est utilisé en tant que combustible, litière ou paillage. Des entrepreneurs de Seine-et-Marne, de l’entreprise Polybiom, se sont lancés un défi : utiliser le miscanthus pour remplacer le pétrole présent dans le plastique. Explications.
Pour être transformé en matière 100 % biodégradable, le miscanthus passe par trois étapes. Première étape, la tige de la plante est micronisée, « sa paille réduite en bouillie va être plongée dans un bain d’eau pour produire une décantation du produit actif pendant quelques heures », selon Kaizen Magazine. Ensuite, l’extrait de miscanthus subit une filtration avant la polymérisation. Dernière étape : le miscanthus est devenu une pâte qui est mélangée à de la gélatine de porc ou de bœuf. « On se retrouve avec une matière à base d’eau, de plante et d’animal : 100 % naturelle ! Une gélatine autre qu’animale n’aurait aucun intérêt puisque des adjuvants compris dedans élimineraient le taux de biodégradabilité », explique Olivier Suty, directeur général de la société d’économie mixte Moret Seine & Loing (MSL), membre de la société Polybiom.
L’entreprise MSL produit entre six à huit tonnes par mois de miscanthus qu’elle vend ensuite sous forme de pâte à des entreprises qui la transformeront en produit fini. Cette culture de miscanthus est intéressante car elle n’est pas en concurrence avec les cultures céréalières : le miscanthus est essentiellement planté sur des terres agricoles à vocation non alimentaires ou sur des sols non agricoles, comme le précise l’entreprise Polybiom.
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