À Lyon, des sabotages de trottinettes électriques considérés “anti-écologiques” et “anti-sociales”
Un groupe activiste écologique revendique une action de sabotage de 300 trottinettes électriques à Lyon. “Extinction Rebellion Lyon” vient de s’attaquer pour la deuxième fois à ce moyen de transport considéré par certains comme une "mobilité verte”. Pour ce groupe de militants, il s’agirait plutôt d’un moyen de transport polluant et anti-écologique.
« Nous continuerons jusqu’à leur départ de Lyon »
Extinction Rebellion est un mouvement de désobéissance civile née au Royaume-Uni en 2018. Il est également présent en France, et son groupe local Extinction Rebellion Lyon affirme dans une lettre, publiée le 29 juillet, sa volonté de libérer la ville de Lyon des start-ups de trottinettes électriques en libre-service, car, malgré leur popularité auprès des personnes engagées pour l’environnement, elles sont trop polluantes. Selon le groupe d’activistes, ces véhicules fonctionnent avec des batteries au lithium et crée donc de nouveaux besoins polluants. Les trottinettes n’émettent pas de gaz à effet de serre lors de la conduite, mais elles n’ont pas pour autant un bilan carbone positif. Certains spécialistes considèrent même que les trottinettes électriques sont très polluantes, car leur système de ramassage et de recharge basé sur la collaboration de particuliers n’est pas du tout éco-responsable. Les trottinettes déchargées sont en effet collectées chaque soir par des camionnettes, et leurs émissions de CO2 sont très élevées. À ces émissions quotidiennes s’ajoutent celles des camions qui collectent les trottinettes pour les réparer, ainsi que la pollution générée par le nombre élevé de trottinettes qui finissent au fond des fleuves, rivières, lacs, et dans la mer… La lettre rappelle également le côté anti-social de ce type de start-up : “Employer des gens en intérim en leur faisant miroiter un CDI ne fait pas d’eux une entreprise sociale” ajoute Extinction Rebellion.
Le sabotage, le recours polluant préféré des militants écologistes
Cette année, des militants écologistes ont diffusé des tribunes sur internet, invitant à agir illégalement contre les équipements qui permettent nos connexions internet, avec un bilan de 174 infrastructures télécoms endommagées en un an, sabotées ou incendiées. En Allemagne, des activistes réagissent également contre la voiture électrique avec des actes de vandalisme contre les stations de recharge. Ces sabotages sont considérés comme anti-écologiques par certains, car ils entraînent des coûts environnementaux liés à la réparation des objets sabotés. Extinction Rébellion Lyon, qui a saboté 300 trottinettes appartenant aux start-ups Dott et Tier, explique dans sa lettre que ces “actes de résistance” même si eux-mêmes polluent, sont des actions désespérées causées par la complaisance politique : “nous agissons pour arrêter au plus vite la réelle pollution : celle de fabriquer des engins inutiles qui remplacent seulement des usages moins polluants (marche, transport en commun, vélo)” justifie le collectif.
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