Affaire Maëlys : la sœur de Nordahl Lelandais avait déjà essayé de contacter la famille de l'enfant
C'est un courrier qui a fait le tour des médias. Alexandra, la sœur de Nordahl Lelandais qui a reconnu son implication dans la mort de Maëlys de Araujo et d'Arthur Noyer, a écrit une lettre début mars aux parents de Maëlys (à ce moment-là, le suspect n'avait pas avoué sa responsabilité pour Arthur Noyer) qu'a rendu public France bleu.
A l'intérieur, elle y explique aux parents de la fillette "toute la tristesse" qu'elle "ressen(t)". "Si je pouvais alléger votre douleur, je le ferais" écrit-elle. Elle admet n'avoir pas cru à la culpabilité de son frère (son demi-frère plus exactement) jusqu'à ce jour du 14 février ou l'ancien militaire a emmené les magistrats et les enquêteurs à Attignat-Oncin en Savoie, là où il a caché le corps de Maëlys. Pour l'instant le suspect, qui bénéficie malgré tout de la présomption d'innocence, affirme que la mort de l'enfant est accidentelle, sans être plus clair sur ce point.
Or, si cette lettre est passée par le cabinet de Maître Rajon, l'avocat des parents, ce n'était la première fois qu'Alexandra a essayé de se rapprocher de la famille de Maëlys. Comme elle le rappelait à France-Soir (voir ici), la sœur de Nordahl avait tenté une première approche en septembre, alors que son frère était mis en examen mais niait les faits et que le corps de l'enfant n'avait pas été découvert malgré des fouilles colossales.
Voir aussi: EXCLUSIF Affaire Maëlys: harcelée, la sœur de Nordahl Lelandais témoigne
Le but à l'époque? Démentir formellement les propos que des usurpateurs d'identité sur les réseaux sociaux lui prêtaient dans des faux comptes créés frauduleusement à son nom et où des propos blessants pour la famille de la victime étaient écrits. "Je n'ai jamais tenu les propos que l'on me prête. Je ne me serais jamais permise. Une fois, en septembre, j'ai même écrit à un cousin de la famille de Maëlys (actif aussi sur les réseaux, NDLR) pour lui jurer que ce n'est pas moi qui publie ces horreurs" nous expliquait-elle "avant de désactiver le compte que j'avais créé pour l'occasion". Elle déclarait d'ailleurs être déjà "bouleversée pour les parents de Maëlys".
La sœur du principal suspect s'est ensuite réfugiée dans le silence face aux pressions subies de la part de harceleurs en ligne (n'ayant a priori aucun lien avec la famille de la petite fille) et dans l'attente de l'avancée de l'enquête. Jusqu'au coup de tonnerre du 14 février.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.