Amedy Coulibaly aurait échangé sa voiture contre les armes qu'il a utilisé pendant ses attaques
D'après Le Parisien, les policiers de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ont récemment établi qu'Amedy Coulibaly, le preneur d'otages de l'hypermarché casher de la porte de Vincennes à Paris, et sa compagne Hayat Boumeddiene (acutellement en fuite en Syrie) sont allés à Bordeaux en septembre dernier pour y acheter une voiture d'occasion: une Mini Cooper de couleur noire. Un achat réalisé dans la concession BMW-Mini Brienne Auto de Bordeaux. C'est le directeur du concessessionaire qui se serait spontanéement présenté à la police après les avoir reconnus sur un avis de recherche.
Toujours selon Le Parisien, ce véhicule "aurait pu servir de monnaie d'échange au terroriste pour se procurer des armes auprès d'un fournisseur en Belgique". Plusieurs médias belges affirment que Coulibaly ainsi que les frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, s'étaient procurés une kalachnikov, un lance-roquettes et un fusil mitrailleur à Bruxelles. Suite au vaste coup de filet de la police française chez les proches de Coulibaly vendredi 16, neuf personnes suspectés d'avoir fourni une aide logistique aux terroristes sont encore en garde à vue. Elles pourraient être présentées à un juge d'instruction dans la journée.
Toujours dans l'enquête qui vise les éventuels soutiens d'Amedy Coulibaly, les regards se tournent aussi à présent vers l'Espagne. On sait que l'auteur de la prise d'otages de la porte de Vincennes a séjourné avec 5 autres personnes à Madrid début janvier. Le quotidien espagnol El Mundo révèle qu'aucune note d'hôtel ni contact téléphonique n'ont été retrouvés après le passage du groupe, ce qui accréditerait la thèse voulant qu'une cellule terroriste liée aux attentats en France se trouve en Espagne et a apporté un soutien logistique à Coulibaly. C'est également au départ de Madrid qu'Hayat Boumeddiene, sa compagne, aurait pris un avion vers la Turquie, pays à partir duquel elle aurait pu se rendre en Syrie aux côtés de deux autres suspects, les deux frères Mehdi et Mohammed Belhoucine.
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