Attentat déjoué : les trois suspects mis en examen et écroués
Les trois suspects qui projetaient de commettre un attentat terroriste contre l'installation militaire du Fort Béar, dans les Pyrénées-Orientales, ont été ont été mis en examen pour "association de malfaiteur en lien avec une entreprise terroriste criminelle" et écroués samedi 18.
Après quatre jours de garde à vue au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) depuis leur interpellation lundi 13, ils ont été placés en détention provisoire.
Agés de 17, 19 et 23 ans, ils projetaient leur attentat "fin décembre 2015-début janvier 2016", selon le parquet. Tous trois s'étaient connus sur Internet via des sites de propagande djihadistes et projetaient de se rendre Syrie faire le djihad (guerre sainte). Arrêté en même temps qu'eux, un adolescent de 16 ans a été remis en liberté mercredi soir, les déclarations des trois autres ayant déterminé qu'il avait été "écarté" du projet, selon une source judiciaire.
Le "cerveau" du complot est le mineur de 17 ans, qui habite Beuvrages (Nord) dans sa famille installée là depuis une trentaine d'années; c'est sa mère qui avait signalé à la police ses agissements suspects sur Internet. Dans l'impossibilité de se rendre en Syrie, il avait alors reçu instruction d'un djihadiste se trouvant en Syrie de "frapper sur place en France", selon le procureur de Paris, François Molins. Il avait alors contacté sur les réseaux sociaux trois autres personnes, l'adolescent de 16 ans, et Antoine Frèrejean (19 ans) et Djebril Amara (23 ans), eux aussi militants djihadistes présumés.
Outre l'attaque du camp militaire de Fort Béar, le commando prévoyait d’enlever un haut gradé, de le décapiter, de filmer cet assassinat et d'en diffuser la vidéo sur Internet, selon les déclarations qu'ils ont faites aux enquêteurs.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.