Attentats de Paris : Amedy Coulibaly avait reçu des instructions par mail
Un mail d'instructions a été retrouvé par les enquêteurs dans l'un des ordinateurs d'Amedy Coulibaly, l'auteur de la prise d'otage de l'Hyper Cacher en janvier dernier, a rapporté BFMTV ce mardi. Envoyé le 8 janvier 2015 à 17h21, jour de l'attaque de Montrouge, ce message démontre bien l'existence d'un commanditaire. Il aurait été jeté à la corbeille à 19h.
L'auteur du mail conseillait à Amedy Coulibay de "travailler tout seul" et "d'aller au plus facile". Le terroriste semblait cependant libre de choisir ses cibles. "Peut-être grande ceinture si problème au centre. C'est toi qui vois le mieux", lui avait indiqué le commanditaire, faisant allusion à d'éventuels complices. "Si possible trouver et travailler avec zigoto expliquer dans vidéo que toi donner à zigoto les outils au nom de +d+". Selon BFMTV, l'appellation "Zigoto" pourrait être un surnom pour les frères Kouachi et le "d" signifier Daech.
Le commanditaire a également assuré à Amedy Coulibaly que sa femme Hayat Boumeddiene serait accueillie et prise en charge par le groupe terroriste. Celle-ci avait quitté la France pour la Syrie quelques jours avant les attentats commis par son compagnon.
L'expéditeur du mail n'a pas encore été identifié. Selon BFMTV toujours, les autorités françaises auraient sollicité l'aide de leurs homologues américains pour décrypter un éventuel langage codé. Rien dans ce mail, ne permettrait d'établir sa localisation exacte, mais le mail a sans doute été envoyé de Syrie.
Le procureur de la République François Molin, avait déjà indiqué que le terroriste aurait pu recevoir des ordres à distance: "selon toute hypothèse en cours de vérification, Amedy Coulibaly a lui aussi reçu des instructions depuis l'étranger".
Le lendemain de la réception du mail d'instructions, Amedy Coulibaly s'attaquait à l'Hyper Cacher à Vincennes, prenant en otage les clients et le personnel du supermarché. Le terroriste a abattu quatre personnes avant que la police ne donne l'assaut et qu'il ne soit tué sur place.
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