Attentats déjoués : les cinq suspects étaient téléguidés depuis la zone irako-syrienne
Des armes, "des écrits très clairs d'allégeance à Daech", et un possible attentat majeur déjoué par les services français. Le procureur de la République de Paris a été très clair vendredi 25 lors de sa conférence de presse, une attaque majeure en France, a été "évité" de justesse et le "passage à l'acte était imminent".
Il a également expliqué que deux des cinq terroristes présumés interpellés la semaine dernière à Strasbourg (Bas-Rhin) et Marseille (Bouches-du-Rhône) avaient récemment téléchargé l'application Periscope, qui permet de retransmettre en direct des images sur Internet. Une méthode de propagande déjà utilisé par l'assassin du couple de policier de Magnanville, Larossi Abballa.
Les premières constations de la longue enquête menée par les hommes de la DGSI ont montré que "le commando de Strasbourg, mais aussi l'individu interpellé à Marseille, disposaient d'instructions communes (…) communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne par le biais d'applications cryptées".
Les hommes de ce réseau étaient "en possession ou en quête d'armes et de financement", "s'apprêtaient à passer à l'acte" et "recherchaient des cibles", a relevé le procureur. Il a précisé que le passage à l'acte du groupe strasbourgeois était prévu le 1er décembre, "sans que l'on puisse déterminer à ce stade la cible précise choisie". Les soupçons pèsent tout de même lourdement sur le marché de Noël de Strasbourg, celui des Champs-Elysées et même le célèbre 36 quai des Orfèvres, le siège de la PJ parisienne.
Toujours selon les enquêteurs, le "commando" de Strasbourg et le suspect interpellé à Marseille, un Marocain de 26 ans, ne se connaissaient pas. Il apparait d'ailleurs que seul ce dernier était fiché S pour radicalisation. Il avait été signalé par les autorités portugaises, pays où il résidait, et s'était fait refouler de Turquie en 2015. Plus de 4.000 euros, destinés à l'acquisition d'armes, ont été saisis lors de son interpellation.
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