Barrage de Sivens : une trentaine de zadistes ont réinvesti le site
Alors que les derniers zadistes qui occupaient le site du barrage de Sivens avaient été évacués le 6 mars dernier par les forces de l'ordre, une trentaine de militants écologistes ont brièvement réinvesti les lieux ce lundi matin avec la volonté affichée de lancer une opération de nettoyage.
Arrivés sur les lieux vers 7h30, les zadistes ont nettoyé une partie des nombreux déchets qui restaient sur le site de la ZAD (pour "zone à défendre") après leur départ malgré les opérations de nettoyage effectués par des sociétés privées. "Nous, quand on part, on a pour habitude de nettoyer la zone. Mais nous n'en avons pas eu le temps car on nous a expulsés", expliquait un membre du collectif d'occupants "Tant qu'il y aura des bouilles".
Une heure après l'arrivée des militants, un groupe de gendarmes mobile est arrivé sur les lieux pour leur signifier qu'ils "violaient des arrêtés préfectoraux". Les zadistes ont quitté l'ancienne ZAD vers 11h dans le calme et sans violence.
L'opération visait aussi à prouver que les militants restent vigilants face à toute velléité de relancer un projet de retenue d'eau sur le site, après l'abandon du plan initial par le Conseil général du Tarn.
Thierry Carcenac, président du Conseil général, a opté pour une version allégée du barrage qui doit être construit à Sivens. Le réservoir d'eau verra donc sa capacité réduite de moitié par rapport au projet initial, soit 750.000 m3.
Cette nouvelle retenue d'eau qui a recueilli les faveurs du Conseil général devrait épargner 7 hectares de zones humides, soit un peu plus de la moitié de la surface qui devait normalement disparaître. Elle devrait être située quelque 330 mètres en amont du site initial, suivant ainsi l'une des deux recommandations faites par des experts mandatés par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.
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