Grogne des agriculteurs : les accès à Saintes bloqués jusqu'à mardi
Plus d'une centaine de tracteurs d'agriculteurs en colère ont bloqué toute la journée de ce lundi 8 février les accès à Saintes (Charente-Maritime), entraînant des fortes perturbations de circulation, dont la fermeture d'un échangeur de l'A 10, et décidé de maintenir le blocus toute la nuit , a-t-on appris de sources concordantes.
En raison du maintien des blocages routiers, la préfecture de Charente-Maritime a annoncé que "les transports scolaires ne seront pas assurés demain mardi 9 février toute la journée à destination de Saintes".
Ils avaient déjà été annulés ce lundi tandis qu'une demi-douzaine de ronds-points stratégiques donnant accès à la ville par l'ouest, le sud et l'est, étaient occupés par des tracteurs à partir de 5h, les agriculteurs bloquant les giratoires avec leurs engins, ou par des pneus, ou des chariots de supermarché.
Les quelque 300 manifestants, venus de divers points du département à l'appel de la FDSEA et du CDJA, protestaient contre les prix d'achat des grandes surfaces, au jour où le Premier ministre Manuel Valls recevait à Matignon les représentants de la grande distribution.
Les agriculteurs sur les barrages protestaient aussi contre "dix à douze ans de mauvaises politiques accumulant les normes", et dont les exploitants en détresse "payent aujourd'hui les pots cassés".
Ils avaient réclamé la visite de tous les parlementaires du département sur les barrages, avant de mettre un terme à leur mouvement. Une demi-douzaine d'élus ont effectué le déplacement, comme le député et président du département Dominique Bussereau (Les Republicains), les sénateurs Daniel Laurent et Corinne Imbert (LR), le député Olivier Falorni (PRG). Deux députées de gauche n'avaient pu se rendre sur place.
En fin d'après-midi, le secrétaire général du CDJA du département, Cédric Vigneron, a indiqué à l'AFP que les agriculteurs maintiendraient leurs blocus tant que tous les parlementaires ne seraient pas venus. Quelques tracteurs se sont rendus en ville, certains déversant du fumier devant le Palais de Justice.
Aux rond-point bloqués par des tracteurs, peu d'automobilistes étaient visibles, en raison des déviations tôt mises en place en amont, vers une seule voie, départementale, d'accès à Saintes. La préfecture avait aussi fermé l'échangeur 35 de l'autoroute A10 à hauteur de Saintes pour éviter que les automobilistes viennent s'engluer sur la rocade.
En Charente voisine, une quinzaine de tracteurs ont bloqué l'accès à une grande surface à Soyaux, près d'Angoulême, avant de rallier d'autres grandes surfaces dans l'après-midi, provoquant au passage des opérations escargots sur plusieurs axes autour d'Angoulême, dont la RN 10.
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